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Google, le maillon fort d’Internet

« Ce « géant » s’impose comme une porte d’entrée quasi incontournable pour les voyageurs. Les professionnels le « paient » souvent à travers l’achat de mots-clés. »

Qui soutient qu’Internet permet la désintermédiation ? La planification d’un voyage à partir de Google.fr aiguille souvent l’internaute vers un comparateur. Ce même comparateur pointe vers des agences de voyage en ligne, qui reroutent vers une compagnie aérienne ou un hôtel. Par ricochet, après quelques paliers intermédiaires, le consommateur trouve éventuellement son bonheur. Certains fournisseurs en bout de chaîne pestent contre toutes ces strates… de coûts de distribution ou d’affiliation. D’autant que le référencement naturel (gratuit) est devenu très difficile. Mais à l’évidence, les sites sont Google-dépendants, tout autant que les internautes, perdus face à la nébuleuse du Web.

INTERNET, PREMIÈRE SOURCE D’INFORMATION

« Quand un internaute lançait une requête sur un vol Paris-Barcelone en 2005, les réponses venaient essentiellement de pure players, rappelle Enrique Nalda, responsable voyage chez Google France. Aujourd’hui, les agrégateurs comme Easyvols, les compagnies aériennes traditionnelles et low cost les complètent. À la lumière de cette offre pléthorique et fiable,l’internaute va chercher l’exhaustivité à laquelle Google donne accès. Les internautes se retrouvent, chez nous, dans un contexte éditorial et commercial pertinent par rapport aux requêtes. » Au demeurant perfectibles, les moteurs de recherche ont trouvé leur public. En témoigne l’étude réalisée par Ipsos Media en août 2007, auprès de 1 250 internautes qui planifient des voyages en ligne, et commandée par… Google France. Résultat : 78 % des répondants se renseignent sur Internet, qui représente la première source d’information, loin devant les agences de voyages (25 %). Parmi eux, 52 % utilisent en premier lieu les moteurs de recherche (à 52 %), devant les sites d’Offices de tourisme (41 %), les sites de voyage (39 %) et les comparateurs (36 %). Or Google détient 85 % de parts de marché en France parmi les moteurs (et 60 % aux États-Unis)… Mais, quelques menaces planent au-dessus de son modèle économique. Le géant californien tire de la publicité 90 % de ses recettes. Or plusieurs clients majeurs sont devenus des carrefours d’audience qui misent à leur tour sur des revenus publicitaires, ce qui les place en concurrents : Lastminute, Easyvoyage, Voyages-sncf.com… Par ailleurs, la crise pourrait amener les annonceurs à réduire la voilure, induisant une déflation des mots-clés. Les optimistes anticipent davantage un basculement des budgets marketing du online au offline, susceptible de profiter aux moteurs de recherche. Afin de garder sa suprématie, Google se montre en tout cas plus à l’écoute de ses clients que par le passé. « Avant, il envoyait des factures en simple preneur d’ordres, se rappelle Frédéric Vanhoutte, président de l’association des agences en ligne Level. Désormais, il cherche à optimiser le référencement des clients, pour les fidéliser par le service. » Quitte à donner des conseils à la manière de sociétés spécialisées dans le référencement. « Nous voulons accompagner nos clients », ajoute Enrique Nalda, dont l’équipe parisienne de dix personnes promet des analyses personnalisées.

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