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Frileux Français

Toujours prompts à donner des leçons au monde entier, et à critiquer l’attitude des touristes étrangers qui ont délaissé la France pour Noël à la suite des émeutes de novembre, les Français devraient commencer par balayer devant leur porte. Car alors que la plupart des Européens ont repris le chemin des pays sinistrés par le tsunami il y a un an, nos compatriotes sont à la traîne. On pourra toujours évoquer la sinistrose économiqu

Toujours prompts à donner des leçons au monde entier, et à critiquer l’attitude des touristes étrangers qui ont délaissé la France pour Noël à la suite des émeutes de novembre, les Français devraient commencer par balayer devant leur porte. Car alors que la plupart des Européens ont repris le chemin des pays sinistrés par le tsunami il y a un an, nos compatriotes sont à la traîne.

On pourra toujours évoquer la sinistrose économique, qui pénalise les destinations long-courriers cet hiver, pour justifier ce manque d’engouement. Mais les Allemands connaissent eux aussi la crise ! Ou mettre en avant la peur de l’avion. Mais là encore, l’argument ne tient pas. La Chine ou les Etats-Unis font le plein. Non, il faut se rendre à l’évidence : les Français, que l’on aime présenter comme des aventuriers appréciant le dépaysement et la culture, sont frileux dans leur grande majorité. C’est d’autant plus dommage qu’avec la reprise sur les marchés anglais ou allemands, les TO étrangers vont rafler, aussi bien au Sri Lanka qu’aux Maldives ou en Thaïlande, les meilleures chambres d’hôtels pour les années à venir, ne laissant à la plupart de leurs confrères français que les miettes…

Nos compatriotes ne portent pourtant pas seuls la responsabilité de cette situation. Nul doute que les agences n’ont pas totalement joué leur rôle. Bien sûr, certaines ont su trouver les bons arguments. Mais beaucoup, alors qu’elles auraient dû convaincre leurs clients que le meilleur moyen d’aider les pays sinistrés était d’aller sur place, rassurer en rappelant que le triangle culturel au Sri Lanka ou les circuits en Thaïlande étaient très éloignés de la mer, ont préféré conseiller d’autres destinations, souvent par méconnaissance.

Le même phénomène s’était déjà produit après la crise du Sras, certains TO regrettant que les agences soient parfois plus frileuses que leurs clients ! Plus que jamais, les distributeurs vont devoir former leurs vendeurs à ce travail de ré-assurance. Une démarche d’autant plus indispensable que tous les spécialistes prédisent un accroissement du nombre de catastrophes en tout genre dans les prochaines années.

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