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Formation étudiante : il faut innover !

 » Les cours magistraux traditionnels doivent laisser la place à des projets participatifs, concrets et qui s’appuient sur les nouvelles technologies. Une tribune de Guillaume Cromer, directeur gérant du cabinet ID-Tourism. »

Cela fait maintenant 5 ans que je donne des cours dans différentes universités et autres écoles de commerce, au sein de masters ou MBA spécialisés en tourisme ou en développement durable.

Des cours en ligne et ouverts à tous

Depuis un an, j’ai décidé de changer radicalement ma façon de donner des cours. Finie la lecture de présentations Power Point, ennuyant à la fois pour les étudiants et pour moi ! Ma vision des choses a toujours été de diffuser un maximum d’informations et de contacts à mes étudiants. Je ne garde pas l’information. Je la transmets. Mes cours sont donc en Open Source sur le site www.slideshare.net.

Je demande alors à mes étudiants de lire un Power Point en ligne et de faire des recherches au besoin pour le cours suivant. Au début du cours, nous réagissons ensemble sur le support de cours et les recherches qu’ils ont effectuées. Cela peut durer de 10 à 40 minutes, tout dépend de l’intérêt et de la maturité des étudiants car ils viennent afin de consommer un cours ou d'apprendre des choses pour leur future carrière.

Travailler sur des cas concrets

Puis, après cette session d’échanges, je crée des petits groupes pour travailler sur des cas concrets (analyse de la politique de développement durable d’un tour-opérateur, analyse de référentiel en tourisme durable, création de projet touristique éco-responsable, etc.) et je fais intervenir les groupes sur des modèles d’animation variables et évolutifs (présentation classique avec support Power Point, débat, serious game, rédaction d’articles et diffusion sur les réseaux sociaux, etc.).

Ces méthodes d’animation permettent de les impliquer et d’intégrer au maximum le numérique dans les cours, ce qui correspond à leur vie de tous les jours et donc les intéressent ! Or, en discutant avec eux, j’ai l’impression que le décalage entre leur vie de génération Y et les cours est de plus en plus fort. Et forcément, leur intérêt pour l’école se réduit, leurs revendications sont de plus en importantes (proportionnellement au coût des écoles !) et ils ne sont pas forcément armés pour trouver stage et emploi à la sortie.

Créer des cours d’entreprenariat

Les écoles ont donc un travail important à faire pour se mettre à la page ! Voilà quelques pistes de réflexions :

  • Intégrer impérativement des wifi ou du filaire dans les classes pour avoir un accès à Internet irréprochable pour tous. Quelle galère quand on veut passer une vidéo en cours ou quand on demande aux étudiants de faire des recherches !
  • Investir dans du matériel performant pour réaliser des projections et permettre aux étudiants d’interagir.
  • Avoir des salles facilement modulables avec du mobilier adapté.
  • Faire des partenariats avec les sites comme SlideShare afin de développer des comptes spécifiques aux écoles et aux promotions.
  • Créer des cours d’entreprenariat pour permettre aux étudiants de réfléchir en groupe et de lancer des projets touristiques.
  • Créer des cours de personal branding et de e-notoriété afin que les étudiants ressortent d’une école avec une véritable plus-value sur Internet par rapport à d’autres étudiants concurrents.
  • Demander aux étudiants de réaliser des projets en groupe, à diffuser sur Internet, capables d’améliorer leur e-notoriété.
  • Intégrer des tutorats plus efficaces entre les intervenants ou professeurs et des étudiants intéressés par des domaines précis pour les aider à échanger, à intégrer le secteur, à rencontrer du monde
  • Intégrer, demain, de la visioconférence (de type Google Hangouts) à destination des étudiants qui ont des difficultés pour se déplacer.

 

Si vous souhaitez échanger avec moi sur ces questions (via la page Facebook de L'Echo touristique par exemple), je serais ravi d’en discuter. Je pense que les étudiants français ont absolument besoin de ce changement et au plus vite !

Guillaume Cromer, directeur gérant du cabinet ID-Tourism.

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