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La Réunion est trop dépendante du marché français

Face à la conjoncture économique en France, et à ce qu'on appelle désormais "la crise requin", l'île se mobilise afin de conquérir les marchés émergeants proches, notamment l'Océan Indien, l'Afrique du Sud et surtout l'Asie et la Chine.

La Réunion veut s'intégrer dans les nouveaux flux du tourisme mondial. L'île de l'Océan Indien s'estime aujourd'hui trop dépendante de la clientèle française, qui représente 80% des arrivées touristiques, ce qui la rend vulnérable.

David Lorion, vice-président du Conseil Régional de la Réunion, espère atteindre les 600 000 touristes en 2016, soit une croissance de près de 33% par rapport à 2012, notamment grâce à la progression du nombre de touristes provenant d'autres marchés. A commencer par l'Océan Indien, l'Afrique du Sud et surtout l'Asie et la Chine.

Afin de réaliser cet objectif ambitieux, le Conseil Régional a déjà déboursé 23 millions d'euros en quatre ans pour financer la construction de plus de 500 chambres et la rénovation de 250 autres. Et plus de 50 millions d'euros ont été dépensés afin de soutenir la compagnie Air Austral. Mais cela ne suffit pas. Malgré 13 500 lits et 43 hôtels classés, David Lorion estime "qu'il manque encore des capacités, surtout des hôtels classés et haut de gamme".

Développer de nouveaux axes aériens

Pour séduire les clientèles asiatiques, l'île à donc besoin de nouveaux hôtels, mais aussi d'une augmentation de l'offre aérienne vers les destinations cibles. Air Austral à déjà apporté un début de réponse à la question aérienne, avec une augmentation des arrivées en provenance d'Afrique du Sud de 22% en 2013, la mise en route d'un compagnie basée à Mayotte, Ewa air, et le lancement d'une liaison vers les Seychelles en juin prochain.

Il faudra également disposer de nouveaux produits et de moyens pour la communication et le marketing. Selon Catherine Frécaut, présidente des 7èmes rencontres et du Snav à la Réunion, "le concept des Iles Vanille est un début de réponse". En 2010, la Réunion et l'île Maurice ont créé ce concept marketing, qui regroupe désormais aussi les Seychelles, Madagascar, Maurice, les Comores et les Maldives. Il a déjà permis de faciliter la question des visas et de proposer des billet à tarifs réduit dans le cadre de voyages dans plusieurs des îles vanilles. Un site Internet et des brochures ou outils marketings devraient bientôt voir le jour.

Les Iles Vanille en déficit d'image

Mais pour l'intant, malgré des stands communs sur certains salons et quelques opérations de communication, la marque Iles Vanilles est encore inconnue du grand public.

Pourtant, et comme le rappelle les responsables du tourisme de l'île, le tourisme ne se développera que si La Réunion est "on the map", c'est à dire visible sur la carte du monde, parmi les autres destinations.

La réussite de cette stratégie sera déterminante pour l'île. "Le tourisme est le secteur le plus porteur pour notre développement éconmique dans les 20 prochaines années" a rappelé David Lorion, à l'occasion de 7ème rencontres des métiers du tourisme et des voyages. La fililère génère environ 314 millions d'euros de recettes par an pour l'île de La Réunion ainsi que 10 000 emplois.

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