Forêt tropicale : ces crédits carbone qui « ne valent rien », selon des médias
Selon une enquête de deux quotidiens européens, « The Guardian » et « Die Zeit », la plupart des crédits carbone certifiés par l’organisme de certification Verra sont des « crédits fantômes ».
« Plus de 90% » des crédits carbone liés à des programmes de protection de la forêt certifiés par Verra, principale norme carbone dans le monde, « ne valent rien », d’après l’analyse du média britannique The Guardian et du journal allemand Die Zeit publiée mercredi 18 janvier.
Il s’agit de « crédits fantômes », qui et « ne représentent pas de véritables réductions de carbone » selon leur enquête menée avec l’ONG d’investigation SourceMaterial, reposant sur des publications scientifiques.
Verra dénonce des erreurs de calcul
Pour Verra, leader mondial de certification des crédits carbone, les études sur lesquelles s’appuient les médias comportaient des « erreurs massives de calcul ». Cet organisme basé à Washington a émis plus d’un milliard de crédits carbone depuis 2009.
Les entreprises peuvent acheter des crédits carbone pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, qui contribuent au réchauffement climatique.
Ces projets financent, par exemple, des projets de reforestation ou de protection contre la déforestation, les arbres absorbant naturellement le carbone de l’air. C’est d’ailleurs le sens du projet porté par le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto). L’objectif est de financer la plantation d’un million d’arbres, afin d’absorber en partie les émissions de CO2 générées par les voyages en avion programmés par les tour-opérateurs. En parallèle, des voyagistes s’engagent dans une stratégie continue de réduction des émissions de CO2 liées à leur activité.
