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Ferroviaire : la Renfe menace de supprimer ses lignes françaises

La compagnie espagnole Renfe, présente sur le réseau français depuis 2021, dénonce les obstacles continus de la SNCF pour homologuer ses TGV.

La Renfe menace de claquer la porte. Arrivée en 2021 sur le réseau français, la compagnie ferroviaire espagnole envisagerait de suspendre ses liaisons en France, selon les informations du quotidien La Vanguardia. Pour cause : le manque de bonne volonté de la SNCF, qui tarde à homologuer ses trains à grande vitesse sur le tronçon Lyon-Paris.

La compagnie opère déjà plusieurs liaisons en France (Barcelone-Lyon, Madrid-Marseille en grande vitesse). Mais en 2022, elle a proposé une proposition technique pour exploiter la grande vitesse vers Paris, qui permettrait à la Renfe de développer un corridor entre l’Espagne et la capitale, et de bénéficier de liaisons avec l’Europe centrale.

La compagnie espérait obtenir les droits de circulation pour l’été 2024, à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques. Sans retour de la SNCF, Oscar Puente, le ministre espagnol des Transports, avait ouvertement critiqué l’opérateur et l’Etat français, rappelant que la SNCF opérait depuis 2021 en Espagne avec Ouigo – qui dispose de plus de 20% du marché espagnol de la grande vitesse. Trois ans après sa demande, la Renfe déplore ne toujours pas avoir reçu la validation technique de la SNCF, bien que le processus soit censé ne prendre que six mois.

Bâtons dans les roues

Selon le consultant ferroviaire Stéphane Etaix, cité par Ici Roussillon, ce retard serait dû à l’ancienneté de la ligne Paris-Lyon : « Talgo est aux normes « grande vitesse » européennes. Le problème, c’est que la ligne Paris-Lyon date des années 70 et qu’elle n’est pas aux normes STI européennes ». Le spécialiste reconnaît néanmoins que la SNCF rechigne à ouvrir à la concurrence cette axe stratégique du réseau français, mais rappelle qu’ils ne pourront pas « mettre des bâtons dans les roues » à la Renfe « pour une éternité », car il suffirait que la Renfe se plaigne au niveau de la commission européenne pour débloquer son dossier.

Selon la directrice générale de la stratégie globale de Renfe Operadora, Paloma Baena, le processus pourrait être retardé jusqu’en 2029. Les lignes à grande vitesse opérées par la Renfe étant déficitaires, sans un accord rapide de la SNCF, la compagnie menace de se retirer du réseau ferroviaire français.

« Exit », ainsi, Marseille-Madrid et Lyon-Barcelone. Mais également, Toulouse-Barcelone, qui pourrait ne jamais voir le jour. Après cinq ans d’absence, celle-ci devait être lancée pour le mois prochain. La Renfe n’a rien confirmé pour le moment. Il est également possible que la compagnie fasse de telles annonces en espérant que la pression médiatique fasse avancer les choses chez l’opérateur français.

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