Eurostar, déjà touché par la crise
Le train à grande vitesse devrait voir sa croissance fortement freinée en 2009, en raison de la crise économique, alors que son chiffre d’affaires a déjà ralenti en 2008 par rapport à 2007.
Si le chiffre d’affaires a encore crû de plus de 10% en 2008 (mais après plus de 15% en 2007), le président d’Eurostar Guillaume Pepy s’est montré très prudent pour 2009, estimant que le chiffre d’affaires devrait croître de quelques points, un, deux ou trois, alors qu’il évoquait encore une hausse de 5% en décembre. La croissance sera limitée, a-t-il insisté hier lors d’une conférence de presse à Paris, évoquant les effets de la crise économique et financière qui frappe durement le trajet Paris-Londres, en particulier pour les trajets des hommes d’affaires. Le nombre de voyageurs a, en revanche, progressé davantage que l’année précédente, atteignant 9,1 millions, soit 10,3% de plus qu’en 2007, contre une augmentation de 5,1% l’année précédente. Le trafic a en effet bénéficié du boom des voyages des Français vers le Royaume-Uni, attirés par la faiblesse de la livre, ainsi que de l’ouverture de la ligne à grande vitesse côté anglais fin 2007. Cependant, Eurostar estime que sa croissance annuelle aurait été encore plus importante sans l’incendie dans le tunnel sous la Manche survenu le 11 septembre, qui l’a obligé depuis le 1er octobre à adopter un nouveau plan de transport représentant 93% du trafic normal. Guillaume Pepy a indiqué que le retour à la normale interviendrait vers le 10 ou le 11 mars et non le 1er mars comme il l’avait indiqué en décembre.