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Et maintenant l’Europe !

« Les Etats-Unis ont eu le 11 Septembre, l’Espagne aura son 11 mars. Comme après les attentats de Bali, Casablanca ou Istanbul, le carnage de Madrid a donné lieu à un débat passionné dans la rédaction de L’Echo touristique. Quelle place accorder à l’événement, sans être accusé – comme ce fut le cas parfois dans le passé – de jeter de l’huile sur le feu ? Rapidement, un consensus s’est pourtant dégagé. Et pas seulement par un triste

Les Etats-Unis ont eu le 11 Septembre, l’Espagne aura son 11 mars. Comme après les attentats de Bali, Casablanca ou Istanbul, le carnage de Madrid a donné lieu à un débat passionné dans la rédaction de L’Echo touristique. Quelle place accorder à l’événement, sans être accusé – comme ce fut le cas parfois dans le passé – de jeter de l’huile sur le feu ? Rapidement, un consensus s’est pourtant dégagé. Et pas seulement par un triste souci d’équité avec le traitement réservé au Maroc ou à la Turquie. Car Madrid n’est pas seulement une étape supplémentaire dans la sinistre course aux attentats d’Al-Qaïda. La folie meurtrière qui a touché l’Espagne constitue un pallier supplémentaire dans l’horreur, avec l’Europe pour cible. Alors que depuis deux ans, le Vieux Continent avait été élevé au rang de destination refuge. De quoi justifier amplement notre choix éditorial (lire page 6 et 7)

Bien sûr, ce ne sont pas les touristes qui ont été directement visés. Mais qu’importe l’origine des bombes ou des victimes. Comment ne pas s’inquiéter des répercussions de cette escalade, en particulier pour le marché des courts séjours en Europe ? Le maire de Londres vient d’ailleurs de réaffirmer qu’une attaque terroriste contre la capitale britannique était inévitable. De quoi refroidir ses envies de shopping londonien… Les TO refusent de sombrer à juste titre dans le catastrophisme. Les premières tendances semblent leur donner raison : pas d’annulations massives. Comme si les voyageurs avaient désormais intégré le terrorisme, au même titre que la fièvre jaune. Mais il est bien trop tôt pour se réjouir, car le gros des réservations n’a pas démarré. Et ce sont plutôt des habitués qui voyagent en mars. Qu’en sera-t-il des occasionnels, ceux qui ne partent à l’étranger qu’une fois tous les deux ans et qui sont aussi les plus timorés ? La tentation de rester en France – et de voyager en voiture – risque d’être la plus forte. Or c’est souvent cette frange de clients additionnels qui permet à un TO d’afficher en fin de saison beau fixe… ou avis de tempête.

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