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Emirates continue de cultiver sa différence

La compagnie poursuit sa progression sur le marché français. La distribution y contribue pour beaucoup, malgré des frais importants.

«Peu de compagnies affichent des résultats comme le nôtre en ce moment », avance, avec malice, Jean-Luc Grillet, directeur général France Benelux d’Emirates, à propos du bilan 2009-2010 sur son marché. Il est vrai que les chiffres dénotent par rapport au tableau plutôt sombre du transport aérien : + 48 % de passagers à 325 259 au 31 mars sur l’année, + 33 % de revenus à 165 ME (hors cargo), + 21 % de capacité. Seul le tarif moyen est en retrait de 10 %. Un recul attribué à « la baisse du volume dans le voyage d’affaires » et « à la baisse du coût du carburant, un poste que nous sommes les seuls à intégrer dans nos tarifs », précise Jean-Luc Grillet. Côté distribution, Emirates marque aussi sa différence. Le site Web du transporteur réalise 20 % de ses ventes hexagonales, devenant ainsi son premier point de vente. Un poids qui ne perturbe en rien les relations avec les agences en ligne. Présentes à sept reprises dans le top 10 des meilleurs vendeurs d’Emirates, celles-ci peuvent se targuer « d’avoir un yield meilleur que celui des tour-opérateurs », relève le DG. Signe que le modèle de distribution par allotements est définitivement en train de changer, « certains TO l’ayant compris plus rapidement que d’autres ». Le online permet à la compagnie « de piloter sa distribution ». Un outil plus efficace et réactif de yield management qui implique une gestion réfléchie de ses tarifs : « ne pas céder aux sirènes des prix cassés à plusieurs mois du départ, garder son calme et savoir assurer son remplissage à partir J – 15 et J – 35 ». Enfin, la variété des marchés desservis par Emirates lui assurerait une bonne protection vis-à-vis de ses concurrents du Moyen-Orient.

70 % DES SEGMENTS SONT ANNULÉS

Reste un dossier sensible pour Emirates et ses consoeurs, les booking fees (frais de réservation) de segments inutilisés. Au cours de l’exercice 2009-2010, Emirates France a dû débourser « 3,74 M$ [3,02 ME] de fees aux GDS pour 1,4 million de segments réservés, dont 70 % ont été annulés, ceux-ci ne générant aucun revenu réel ».

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