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Écodiversité

À peine le salon Top Resa s’achève-t-il sur un succès qui balaie bien des doutes, que ses organisateurs dévoilent une fringale un peu cannibale. En pointillé, ils entendent bien gober la substance d’autres grands rendez-vous professionnels, comme le Map ou Rendez-vous France. Top Resa réunirait alors la famille habituelle, surtout composée d’offices du tourisme – […]

À peine le salon Top Resa s’achève-t-il sur un succès qui balaie bien des doutes, que ses organisateurs dévoilent une fringale un peu cannibale. En pointillé, ils entendent bien gober la substance d’autres grands rendez-vous professionnels, comme le Map ou Rendez-vous France.

Top Resa réunirait alors la famille habituelle, surtout composée d’offices du tourisme – puisque les TO désertent de plus en plus la manifestation -, auxquels s’ajouteraient autocars, réceptifs et stands de grillades régionales, dans une ambiance de village global.

À croire que le phénomène de consolidation qui frappe tous les secteursde l’économie va affecter les salons touristiques.Or dans ce domaine, TopResa adéjà reçu la leçon.Par le passé, sa position hégémonique a figé le salon dans une posture qui ne l’a pas franchement poussé à la remise en question.

De ce fait, il a généré en quelque sorte sa propre concurrence, qui elle-même a provoqué son réveil. La saine émulation par la compétition… qu’il ne faudrait pas à nouveau étouffer. Les exposants et les visiteurs n’ont pas eu cette crainte. Le business a frétillé sévère dans les allées, donnant à voir un secteur dynamique, sensible, mais pas tétanisé par la crise, la baisse du pouvoir d’achat ou les aléas boursiers.

Il est même possible que Top Resa doive une partie de son succès à une nouvelle clientèle, jamais vue jusqu’à présent et avide de contacts. Dans les interstices laissés par les majors du secteur, dont certains se démènent face aux rationalisations, synergies ou autres plans sociaux plus ou moins cachés, il y a bien la place pour d’autres acteurs, plus réactifs et plus intrépides que les grands groupes constitués, n’en déplaisent aux sectateurs de l’intégration forcée ou aux adorateurs de l’économie d’échelle.

Le marché français est bien atomisé, il l’a montré à Top Resa et jongle avec plusieurs modèles économiques. Cette écodiversité, par extension à la biodiversité qui régénère la nature, c’est peut-être justement ce qui en fait sa richesse.

Cédric Néau
Rédacteur en chef adjoint

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