Eboulement : des embuches sur la RN90, route des stations de la Tarentaise
Ce samedi 1er février, vers 10h45, un éboulement a gelé la circulation sur la RN90, au nord de la ville de Moûtiers.
Si le préfet de la Savoie, François Ravier, assurait ce dimanche qu’il n’y avait « aucune raison d’annuler ses vacances », il faudra pourtant que les voyageurs s’arment de patience. Suite à un éboulement massif sur la RN90, en direction des stations de la Tarentaise (Les 3 Vallées, Tignes, Val d’Isère), la circulation est depuis ce samedi extrêmement ralentie.
Trois blocs de roche d’un volume total d’environ 50m3 se sont écroulés samedi matin, blessant légèrement une conductrice et paralysant les accès aux stations de la Tarentaise. Dans la nuit de samedi à dimanche, 1500 naufragés de la route ont été accueillis dans des hébergements d’urgence par la préfecture de Savoie, dans les villes de Moûtiers, Albertville, Montmélian et Aix-les-Bains.
Six heures d’Albertville à Moûtiers
La circulation avait pourtant pu reprendre dans la journée de samedi, grâce à un alternat mis en place via le tunnel du Ponserand, originellement à sens unique pour descendre des stations. Mais au plus fort de la crise samedi, il fallait six heures pour aller d’Albertville à Moûtiers – contre 30 minutes en temps normal. Dimanche, en fin d’après-midi, ce temps avait été réduit à 1h45, d’après Le Dauphiné Libéré.
Les élus politiques de la région n’hésitent pas à mettre l’Etat au pied du mur, et rappellent que la dangerosité du site était connue de longue date. Ainsi, ils réclament un nouveau tunnel permettant de monter aux stations en toute sécurité, et somment l’Etat de débloquer les financements nécessaires le plus rapidement possible. Mais « tout le monde n’arrive pas par la route », rappelle Hervé Gaymard, président du département, cité par franceinfo. Il invite également le gouvernement à remettre en place les trains de nuit, supprimés depuis une vingtaine d’années maintenant.
D’ici là, des équipes interviennent pour dégager les blocs rocheux, bien que dix mètres cubes soient de nouveau tombés depuis le premier éboulement. À ce jour, environ un quart des roches tombées ont été dégagées, pendant que d’autres équipes agissent pour retirer les roches fragilisées du flanc même de la montagne. La Tarentaise sera également terre d’accueil des Jeux olympiques de 2030. D’ici-là, la région espère une meilleure circulation, et une meilleure sécurité.