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Donnant-donnant

Les professionnels français vont-ils enfin arrêter de prendre les touristes pour des pigeons ? Du café à 5 euros à la salade niçoise à 30 euros, les dérapages ont été trop nombreux cet été. Le passage à l’euro a brouillé un temps la perception des consommateurs. Mais aujourd’hui, on ne les trompe plus… Même le ministère du Tourisme le reconnaît, qui vient de publier (est-ce un hasard ?) des chiffres éloquents : les prix dans l’hôteller

Les professionnels français vont-ils enfin arrêter de prendre les touristes pour des pigeons ? Du café à 5 euros à la salade niçoise à 30 euros, les dérapages ont été trop nombreux cet été. Le passage à l’euro a brouillé un temps la perception des consommateurs. Mais aujourd’hui, on ne les trompe plus… Même le ministère du Tourisme le reconnaît, qui vient de publier (est-ce un hasard ?) des chiffres éloquents : les prix dans l’hôtellerie entre 1998 et 2003 ont progressé deux fois plus vite que l’indice général. Fidèle à lui-même, le fougueux André Daguin, président de l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie, dénonce le poids excessif des charges pour justifier ces pratiques, malgré les récents cadeaux fiscaux du gouvernement. Un peu court car les agences réceptives, qui pâtissent de cette situation, ont compris les nouveaux enjeux, en réajustant leurs tarifs cet été. Sans pour autant bénéficier de baisse de TVA !

Les hôteliers et restaurateurs sauront-ils se remettre en question ? L’enjeu est capital. Car la France perd des parts de marché sur l’échiquier du tourisme mondial. Il va leur falloir tout d’abord intégrer les nouveaux comportements des touristes qui, entre RTT et Internet, partent plus souvent, moins longtemps et au dernier moment. Surinformés, ils comparent à tour de bras, entre les régions, entre les pays… C’est donc la politique de prix tout au long de la saison qu’il faut reconsidérer, en arrêtant de matraquer les visiteurs pendant l’été.

Autre faiblesse : certains que l’Hexagone est irrésistible, trop de professionnels négligent l’accueil. Une faute impardonnable dans notre pays qui, du coup, ne peut même pas mettre en avant cet aspect pour justifier ses prix. Or un touriste berné est un touriste qui ne revient pas ! Le ministre du Tourisme Léon Bertrand a lancé un vaste chantier sur ce point. Saura-t-il être convaincant ? Pour en être sûr, il faudrait peut-être tout simplement n’accorder de cadeau fiscal qu’aux entreprises qui s’engagent à faire des efforts en matière de prix et d’accueil. Donnant-donnant en quelque sorte…

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