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Directive voyage à forfait : les pros du tourisme en colère

Seto, Snav et APST ont exprimé, lors d’un rendez-vous au Cabinet du Premier ministre, les disparités inadmissibles en matière de protection des consommateurs et la menace sur l’emploi que pourrait engendrer la directive.

Tous unis pour la même cause : les présidents du Seto (Syndicat des entreprises du tour operating), du Snav et de l’APST (Association professionnelle de solidarité du tourisme) ont été reçus, le 11 février, par des conseillers du Premier ministre, Manuel Valls.

Leur objectif : partager leur vive inquiétude sur le projet de "directive européenne relative aux voyages à forfait et aux prestations de voyage assistées", en cours de discussion à l’Union européenne. Lors de ce rendez-vous, les conseillers ont reconnu les incohérences du texte, sans prendre d'engagement d’action concrète, regrettent les trois représentants des professionnels du tourisme, qui "interpellent solennellement le Président de la République et le Premier ministre sur l’urgence de (les) prendre enfin au sérieux".

Distorsion de concurrence, et de protection

Le projet de directive crée une "inadmissible distorsion de concurrence, en matière de protection des consommateurs", estiment les trois organismes dans un communiqué conjoint : "la personne qui construira son voyage en cliquant, par exemple, sur le site d’un transporteur l’orientant vers le site d’un hôtelier, puis celui d’un loueur de voitures, ne bénéficiera que d’une protection au rabais", est-il expliqué. Les professionnels du voyage évoquent un affaiblissement attendu de leur protection, en fonction du mode de réservation. Le texte "va précipiter les consommateurs entre les mains d’opérateurs qui ne seront plus contraints de les protéger".

Obligations renforcées pour les agences

Paradoxalement, le projet renforce les obligations des agences de voyages au niveau de l'obligation d’information, estiment aussi le Seto, le Snav et l'APST. Le texte "crée de nouvelles et inutiles contraintes pesant sur des professionnels déjà très matures en la matière, tout en supprimant ces contraintes pour des opérateurs souvent peu scrupuleux et peu soucieux de la protection des consommateurs".

S'il est adopté en l’état, il faut s'attendre à "des pertes de l’ordre de 150 millions d'euros par an pour le secteur du tourisme et du voyage et la destruction à court terme de près de 4000 emplois en France", conclut le communiqué.

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