Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Destinations/Seto : les tops et les flops des voyagistes pendant l’été 2024

Comme chaque année, le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) a présenté, à la veille de l’IFTM, les tendances de l’été.

Selon le Seto, la saison estivale 2024 (1er mai-31 octobre) n’a pas tenu toutes ses promesses en raison surtout d’un mois de juillet ralenti par la tenue des Jeux olympiques en France. Mais le bilan global reste positif, en comparaison avec une saison 2023 particulièrement radieuse, selon le président René-Marc Chikli. 

Des promotions pour booster juillet

Pour les départs du 1er mai au 31 octobre 2024, les voyagistes membres du syndicat auront fait voyager 1 626 262 clients (-1,7%). Sur cette période, le chiffre d’affaires atteint 2,330 milliards d’euros (+4,8%), avec un panier moyen de 3 742 euros (+6,2%). « Les prix ont continué d’augmenter », précise René-Marc Chikli.

L’activité des voyagistes a évolué en dents de scie. Juillet accuse ainsi un recul en chiffre d’affaires (-9%). « Des tour-opérateurs ont d’ailleurs vendu des promotions en dernière minute, comme le Club Med et TUI, qui ont bien marché », relève René-Marc Chikli. Ensuite, les ventes ont légèrement progressé en août (+2%).

Moyen-courrier : la Grèce en tête

Sur la période estivale, le moyen-courrier génère 79% du nombre de clients de l’été (pour 62% du CA) au sein des voyages à forfait.

L’Europe du sud tient la corde, à commencer par la Grèce et ses îles, les Baléares, les Canaries… Au huitième rang, l’Italie affiche une belle croissance (+30,7% en trafic).

En revanche, la Tunisie, qui arrivait en tête l’an passé, recule (-10,8% en nombre de clients). Cette destination à petits budgets semble souffrir des problèmes de pouvoir d’achat, mais aussi du contexte géopolitique incertain. Le Maroc, lui, résiste mieux et se stabilise. A la 10e place, la Turquie est en souffrance (-31,8%), tout comme l’Egypte qui quitte le top 10 (-26,1% en CA).

Long-courrier : l’Ile Maurice devance les Etats-Unis

Traditionnellement fort l’hiver, le long-courrier crée la surprise cet été (+15,1% en CA, +10,1% en nombre de clients).

Alors que la République dominicaine souffre de l’arrêt l’an passé des vols directs d’Air France et de Corsair, l’île Maurice arrive en tête (+8% en trafic), devant les Etats-Unis (+11,3% en trafic).

La Tanzanie se porte bien. Mais le syndicat déplore la nouvelle assurance obligatoire à Zanzibar (44 euros par personne), en vigueur à partir du 1er octobre prochain.

Sans surprise, l’Asie poursuit sa remontada (+28% en trafic), boostée par l’Indonésie, le Japon, la Thaïlande. 

Un exercice annuel 2024 positif

Après un été plutôt mitigé, l’automne s’annonce meilleur. Septembre (+7% en CA) et octobre (+13%) bénéficient d’un « report significatif de l’activité », selon le Seto. 

Sur l’ensemble de l’exercice 2024 (1er novembre 2023 au 31 octobre 2024), le Seto anticipe par conséquent des tendances positives.

Soline de Montremy (Transavia), René-Marc Chikli, Odile Cornille, Hervé Tilmont (Seto), Marc-Elie Caspar (Convera) © Linda Lainé

Les tour-opérateurs membres devraient enregistrer pour les voyages à forfait un chiffre d’affaires annualisé de 3,992 milliards d’euros (+11,4%) pour 2 576 020 clients (+3,8%).

« Il y a quelques semaine encore, nous anticipions une meilleure arrière-saison, précise néanmoins René-Marc Chikli. Or le climat politique crée des incertitudes », notamment en termes de « pouvoir d’achat ».  

Un hiver incertain

Sur l’hiver 2024/25, les perspectives sont incertaines. Pour l’heure, si le chiffre d’affaires de la saison progresse légèrement (+1,4%), le nombre de clients prévisionnel demeure en retrait (-4,4%). L’attentisme prévaut parmi les consommateurs. 

En chiffre d’affaires, en départs, l’Ile Maurice se hisse sur la première marche du podium. Mais la destination recule fortement (-12,5%), en raison des prix de l’aérien selon les voyagistes.

Le contexte géopolitique pénalise également certaines destinations. « La Jordanie et l’Egypte étaient très bien orientées l’an passé, d’où une chute cet hiver », précise Hervé Tilmont, directeur général du Seto.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après modération)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique