Destinations/Seto : les tops et les flops des voyagistes pendant l’été 2023

Pour le Seto, la saison estivale 2023 (du 1er mai au 31 octobre) confirme une forte reprise des voyages, entamée depuis plus d’un an. « La revanche par le tourisme dépasse la question du porte-monnaie, estime le président René-Marc Chikli. Les gens ont décidé d’investir dans le voyage. »

Un meilleur été qu’en 2022

Pour les départs sur la période du 1er mai au 31 octobre 2023, les voyagistes membres du syndicat auront fait voyager 1 651 081 clients (+11% versus 2022). Un tel trafic, couplé à une recette unitaire moyenne de 1 318 euros (+4,2%), permet d’atteindre un chiffre d’affaires prévisionnel de 2,176 milliards d’euros (+15,9%). Ces données s’appuient sur les départs effectués au 31 août 2023, et les réservations prises pour septembre et octobre 2023.

Du 1er mai au 31 août 2019, les voyagistes du Seto avaient fait voyager 1 792 219 clients. Le nombre de clients a donc reculé de 1,4 million par rapport à la période pré-pandémique. Mais les ventes ont augmenté de plus de 10% à la faveur de la hausse des prix. « Nous ne faisons pas partir que les riches », précise toutefois René-Marc Chikli. Tout en reconnaissant que certaines clientèles ne peuvent plus suivre l’inflation. 

Moyen-courrier : la Tunisie n°1

Sur l’été 2023, la Tunisie caracole en tête en nombre de clients (+33,6% en trafic, +7,1% en CA). Les Français au budget serré « sont partis en Tunisie », souligne René-Marc Chikli.

La Grèce non-continentale, qui était traditionnellement en tête depuis 2019, se positionne au deuxième rang en nombre de voyageurs. « Cet été, les Français sont quand même partis dans les destinations touchées par les événements climatiques comme les incendies et les inondations », a ajouté Raouf Benslimane, PDG de Thalasso n°1.

La Grèce, où l’inflation a été marquée, monte sur la première marche du podium en chiffre d’affaires. « Au niveau des prix, nous sommes à la limite de l’acceptabilité en Grèce, aux Baléares et aux Canaries », note René-Marc Chikli.

Réduction de la durée chez Alptitour

« Pour la première fois depuis 10 ans, les hôteliers italiens de Sicile et de Sardaigne ont fait un mois d’août catastrophique, a commenté Patrice Caradec d’Alpitour. Même la clientèle italienne n’a pas suivi. Et donc nous obtenons des baisses de prix. » 

Le dirigeant remarque aussi que, si les Français continuent de partir en vacances, ils en raccourcissent la durée à cause de l’inflation. « Chez Alpitour, le panier moyen par personne a augmenté de 7% à 8% versus 2022, précise-t-il. Mais la durée de séjour a baissé de manière assez importante. De deux semaines à 12 jours par exemple. »

Long-courrier : Maurice en tête

Sur le long-courrier, l’île Maurice arrive en tête, devant les Etats-Unis qui réalisent un joli retour sur le marché français. Dès la réouverture de ses frontières, la destination a opéré un fort redémarrage, alors même que la République dominicaine dévissait en raison de la baisse des capacités aériennes. 

C’est aussi l’année du retour en grâce de l’Asie, malgré l’envolée des prix de l’aérien. L’Indonésie et le Japon sont particulièrement à la fête. La Thaïlande n’a pas encore tenu toutes ses promesses.