Dakar promet de sauver Air Sénégal
Malgré une crise financière et opérationnelle qui s’aggrave, Air Sénégal ne fera pas faillite, assure le gouvernement sénégalais, qui prévoit une restructuration d’ampleur.
Le gouvernement sénégalais fera « tout » pour sauver Air Sénégal, sa compagnie nationale lancée en 2018 et confrontée depuis a de graves déboires financiers et opérationnels.
« Il est hors de question de déclarer faillite et de créer une autre compagnie. Donc, nous allons tout faire pour sauver Air Sénégal et redynamiser la compagnie afin de développer ce qu’on appelle la stratégie du holding », a déclaré, le 27 août, le ministre des Infrastructures et des Transports sénégalais, Malick Ndiaye, devant la presse locale. « Nous avons besoin d’une nouvelle stratégie et d’un nouveau plan d’affaires pour la remettre sur pied », a-t-il poursuivi, laissant imaginer une restructuration d’ampleur.
Reconnaissant que la compagnie nationale se trouvait dans « une situation de crise » et qu’elle traversait « d’énormes difficultés », le ministre en charge des t*Transports a indiqué que le gouvernement sénégalais était « en train de payer les dettes d’Air Sénégal au niveau national et international, car nous voulons tout faire pour remettre la compagnie sur pied ».
Dettes, impayés et liaisons stoppées
Les déboires opérationnels et financiers, que la jeune compagnie connait depuis son lancement en grande pompe en 2018, se sont intensifiés en cette fin d’été. Fin août, le loueur d’avion Carlyle Aviation a obtenu de la justice américaine une ordonnance d’immobilisation pour quatre Airbus (deux A319 et deux A321) loués par la compagnie nationale sénégalaise. Carlyle Aviation réclame en outre près de 10 millions de dollars impayés par la compagnie sénégalaise.
Une situation qui a poussé la compagnie sénégalaise à annoncer l’arrêt de ses deux vols hebdomadaires entre Dakar et New York-JFK à compter du 19 septembre. Les deux vols hebdomadaires de Dakar vers Cotonou, Douala et Libreville s’arrêteront eux le 26 septembre.
Lourdement endettée, à hauteur de 152 millions d’euros d’après la presse locale, la compagnie maintient pour l’instant ses liaisons vers Paris-Charles de Gaulle.
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