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Covid : quand les Britanniques pourront-ils à nouveau voyager en France ?

Les Britanniques ont interdiction de voyager à l’étranger au moins jusqu’au 17 mai. Et si Londres a commencé à dévoiler les nouvelles règles pour les voyages à l’étranger, la patience semble encore de rigueur.

Alors que la situation s’améliore progressivement au Royaume-Uni, Boris Johnson a présenté lundi sa stratégie pour entrouvrir les frontières. Grâce à l’avancée rapide de la vaccination et au confinement, le pays enregistre en effet désormais moins de 5000 cas et 50 décès par jour. Il compte 3500 patients atteints du Covid-19 dans ses hôpitaux. C’est 10 fois moins qu’au début de l’année.

Un système de feu tricolore

Une amélioration de la situation sanitaire qui donne de nouveau des envies de voyage aux Britanniques. Les appels à profiter du « Great British Summer » avec des vacances locales ne convainquent visiblement pas tous les habitants du pays le plus touché en Europe par le Covid-19 (près de 127000 morts) qui se rendent massivement l’été sur les plages de Méditerranée. Mais pour l’heure, ils devront encore patienter. « Nous ne voulons pas voir le virus réimporter dans ce pays depuis l’étranger, a justifié Boris Johnson. Il y a une résurgence dans certaines parties du monde », a-t-il ajouté. « Nous n’y sommes pas ». Les voyages à l’étranger sont interdits en l’état au moins jusqu’au 17 mai, sauf raisons essentielles.

Le gouvernement a toutefois présenté les grands principes encadrant les futurs voyages. Ils reposeront sur un système de feu tricolore pour classer les pays selon le degré d’avancement de leur vaccination, leur taux de contaminations ou la présence de variants inquiétants. Ainsi, les destinations vertes seront exemptes de quarantaine au retour – un test avant le départ et après l’arrivée sera toutefois requis -, contrairement aux pays orange (tests et quarantaine à la maison) et rouge (arrivées limitées aux résidents, coûteuse quarantaine à l’hôtel et tests).

Des professionnels dans le flou

Actuellement, tous les voyageurs arrivant au Royaume-Uni doivent effectuer une quarantaine de dix jours chez eux, ou, pour les pays à risque, à l’hôtel à leurs frais. Les frontières sont fermées pour les non-résidents en provenance d’un pays sur la liste rouge.

Downing Street a toutefois indiqué qu’il était encore prématuré d’établir une liste de pays, et continue de déconseiller les réservations à l’étranger.

Les professionnels du voyage britanniques restent donc dans le flou. Dans le Times, l’association des tour-opérateurs s’est inquiétée de devoir encore attendre un mois avant de savoir comment seraient classés les pays : « Cela rend très difficile de mettre en place nos programmes. Cela ne se fait pas du jour au lendemain ». Les professionnels s’inquiètent également d’une liste évoluant en permanence, potentiellement au milieu de séjours comme lorsqu’une quarantaine avait été imposée l’été dernier aux retours d’Espagne où se trouvaient des milliers de touristes.

13 millions de visiteurs annuels

Quant aux professionnels du tourisme réceptif français, pour qui la clientèle britannique est essentielle, difficile aussi de se projeter. Les Britanniques représentaient, avant COVID-19, près de 15% des touristes internationaux (13 millions de visiteurs) en France pour 6Mds € de recettes touristiques, souligne sur son site Atout France. Deuxième destination favorite des Britanniques avant la crise COVID-19, après l’Espagne, avec environ 19% de part de marché, la France est surtout plébiscitée pour les courts séjours, plutôt urbains ainsi que pour le ski, rappelle l’organisme de promotion de la destination.

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