Corsairfly va supprimer 380 postes en deux ans
Le plan Takeoff 2012 prévoit un plan de départs volontaires et une rénovation de la flotte de la compagnie filiale du groupe NF.
Après l’annonce d’une transformation stratégique de Corsairfly le 1er avril dernier, baptisée Takeoff 2012, le volet social de ce plan a été dévoilé à la sortie d’un comité central d’entreprise. « La réorganisation des effectifs, explique le groupe NF, qui possède la compagnie, comprend un plan de départs volontaires portant sur 380 postes et étalé sur 24 mois pour un effectif total d’environ 1 500 personnes. « L’ampleur du plan est une surprise », a réagi un délégué CFTC. Selon lui, 200 hôtesses et stewards, 20 pilotes et 160 personnels au sol sont concernés. Cette annonce intervient aussi quatre ans après le dernier plan social, qui avait concerné 170 postes. Comme prévu, la flotte passera de huit à sept appareils et deux Boeing 747-400 seront remplacés par des Airbus A330-300. Afin de justifier son passage à un statut de compagnie régulière à plein, Corsairfly va revoir ses standards de confort et les mettre à niveau de ses concurrents sur les axes prioritaires, comme la Réunion ou les Antilles. Ainsi, toutes les cabines de l’ensemble de la nouvelle flotte seront modernisées, les sièges dotés d’écrans vidéos et plus espacés, et la classe Grand Large étendue. Le développement du trafic fret et de ses revenus globaux est également évoqué par la compagnie. Elle rappelle que « cette transformation stratégique implique une totale maîtrise des coûts à tous les niveaux ». Pour conduire le plan Takeoff, Hervé Pierret, DG de Corsairfly, laisse sa place à Pascal de Izaguirre, l’ancien directeur général adjoint d’AF-KLM en charge de l’exploitation, remercié par l’actuel DG, Pierre-Henri Gourgeon. Cet énarque de 52 ans avait pris entre-temps la direction d’un fonds souverain au Moyen-Orient. Il sera sous le contrôle direct de Jean-Marc Siano (président du directoire du groupe NF), désigné PDG de Corsairfly.
