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Consommer ou voyager ?

« Chaque semestre, les chiffres communiqués par l’association de tour- opérateurs/Ceto sont de plus en plus complexes à analyser. Les commentaires entendus ces dernières semaines lors des différents rendez-vous de la profession laissaient espérer un hiver bon, voire très bon. A regarder les statistiques de plus près, la tendance est loin d’être aussi tranchée. Certes, le nombre de clients a progressé de 6,6 % par rapport à l’hiver 2005/20

Chaque semestre, les chiffres communiqués par l’association de tour- opérateurs/Ceto sont de plus en plus complexes à analyser. Les commentaires entendus ces dernières semaines lors des différents rendez-vous de la profession laissaient espérer un hiver bon, voire très bon. A regarder les statistiques de plus près, la tendance est loin d’être aussi tranchée. Certes, le nombre de clients a progressé de 6,6 % par rapport à l’hiver 2005/2006. Mais sur le seul segment des voyages à forfait, tout juste constate-t-on une stagnation. Certes, le chiffre d’affaires des TO s’envole de 8,9 %. Mais, entre les taxes et les surcharges carburant, une partie de cette manne supplémentaire ne finira ni dans la poche des voyagistes, ni dans celles des agences. Difficile au final d’y voir clair.

Ce qui est clair en revanche, ce sont les perspectives pour l’été ! Chacun s’accorde à reconnaître un trou d’air depuis avril dans les réservations. Il est facile d’y voir les conséquences des élections, et elles ont sans doute joué un rôle. Mais en réalité, le mal est plus profond. Le basculement sur Internet est chaque jour plus massif. De plus en plus de Français osent réserver leurs vacances sur le web, combinent eux-mêmes un hôtel et un vol low cost depuis leur salon et n’hésitent plus à payer en ligne, comme le rappelle l’enquête du cabinet Raffour Interactif. Sans qu’il soit possible de stopper l’hémorragie. Le marché du e-tourisme aurait ainsi approché les 8 milliards d’euros en 2006. Mais surtout, le pouvoir d’achat reste en berne. Ce n’est pas un hasard si les voyages long-courriers (voire haut de gamme) résistent à la sinistrose, quand les séjours moyen-courriers sont à la peine. Une frange constante de gens aisés continuent à parcourir le monde, quand le coeur de la population doit se résoudre à rester en France, voire à la maison ! Signe des temps, Luc Chatel, le nouveau secrétaire d’Etat au Tourisme, chapeaute également la consommation. Au-delà des craintes légitimes que suscite ce mélange des genres (alors que la loi actuelle sur les voyages est déjà très consumériste !), les premières mesures annoncées par le gouvernement redonneront-elles réellement à ces Français les moyens de consommer… et de voyager ?

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