Congés scolaires : Emmanuel Macron rouvre le débat
En réponse à la question d’un écolier alsacien, Emmanuel Macron a relancé l’idée de diminuer les congés scolaires, et notamment ceux d’été.
Lors d’un échange avec un écolier alsacien diffusé par BFMTV, Emmanuel Macron a rouvert le débat portant sur la longueur et la fréquence des congés scolaires en France. « La France a des vacances beaucoup plus longues que dans beaucoup de pays », selon le président de la République, qui veut « décontraindre » les agendas des élèves.
Son calcul n’est pas tout à fait exact. En effet, sur l’ensemble de l’année, les élèves français profitent de seize semaines de congés par an en moyenne, contre quatorze dans les pays de l’OCDE. En revanche, pendant l’été, la période qui semble le plus préoccuper Emmanuel Macron, les élèves français ont 9 semaines de vacances. C’est beaucoup moins qu’en Italie (de 11 à 14), au Portugal (11 à 13), en Espagne (12), en Irlande (de 9 à 13), en Pologne (10) ou encore en Grèce (12).
Une marge de manœuvre réduite
Emmanuel Macron estime que « les enfants mal accompagnés perdent souvent en niveau scolaire » pendant les vacances, notamment l’été. Par le passé, il a déjà émis la possibilité que les élèves les plus en difficulté puissent retrouver les bancs de l’école dès le 20 août. Dans une interview accordée à la mi-janvier au Parisien, Elisabeth Borne, désormais ministre de l’Education nationale, expliquait que le gouvernement planchait sur un projet de refonte du calendrier scolaire pour 2026.
Reste à savoir quelle serait la marge de manœuvre du gouvernement sur ce sujet, qui irrite les représentants des personnels de l’Education nationale. « Ce n’est pas une surprise, il [aborde ce sujet] à chaque fois qu’il a besoin de faire diversion et de parler d’autre chose que des sujets urgents de l’école » a réagi sur Franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU.
Les professionnels du tourisme seront, bien évidemment, très attentifs à l’éventuelle réouverture de ce débat, pilier de la pensée macroniste. Le raccourcissement des vacances scolaires risquerait d’amplifier les pics de fréquentation touristiques pendant ces périodes.