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Christophe Fuss (TUI France) : « Nous allons revisiter le produit Nouvelles Frontières dans son ensemble »

Christophe Fuss, le directeur général adjoint de TUI France, fait le point sur l’actualité de l’entreprise. Ses défis, mais aussi ses projets.

L’Echo touristique : Quelle est votre vision du marché touristique français, après cette année 2022 pleine de rebondissements ?

Christophe Fuss : Depuis 3 ans, nous avons fait face à de nombreux obstacles, entre la crise du Covid, la guerre en Ukraine en 2022, les grèves aériennes et l’inflation. Cela a forcément donné lieu à une augmentation du prix des produits. Malgré cela, les clients répondent présents. Mais il ne faudrait pas que la situation inflationniste se prolonge trop longtemps, compte tenu de ce que nous avons déjà traversé. Aujourd’hui, on observe toujours un réel désir de partir. On le constate sur le plan commercial. Combien de temps cela va-t-il durer ? C’est la question que tout le monde se pose.

Quels sont les enjeux à court terme ?

Christophe Fuss : 2022 et 2023 sont deux années de transition pour le tourisme. Une tendance, qui avait déjà commencé avant le Covid, c’est tout l’aspect RSE et la transition vers un tourisme plus responsable. On avait déjà enclenché différentes actions qui étaient en suspens pendant le Covid. Mais là ça revient de plus.

L’autre enjeu, c’est de rendre les métiers du tourisme plus attractifs. Nous avons décidé de mettre en place un service de formation chez TUI France. Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes agents de voyages, que nous devons accompagner et former sur nos produits clubs et circuits. Il faut profiter de ce rajeunissement pour rendre plus attractif le secteur.

Quels sont les points sur lesquels vous avez travaillé pour sortir de la crise ?

Christophe Fuss : Il nous avons adapté la dimension de l’entreprise au marché. Les coûts devaient être sous contrôle, c’est dorénavant fait. Nous sommes concentrés sur nos marques Made in France. Nous avons ce slogan, pour mettre désormais en avant notre concept : « Le club qui tient toutes ses promesses ». On a souvent été trop discrets sur le sujet, on ne veut plus l’être. 

Nous sommes aussi en train de travailler sur l’évolution de la marque Nouvelles Frontières. Nous allons fêter ses 55 ans. On peut le voir comme une entreprise qui a une expérience importante, mais aussi comme un moment opportun pour dépoussiérer certains produits. Nous essayons d’innover, notamment grâce à une redéfinition des produits. On veut compléter l’expérience avec le digital – ce qui n’avait pas été fait – avec par exemple une application qui propose des lieux de visite tout au long des autotours. Plus globalement, nous allons nous appliquer à redévelopper de nouvelles destinations, sous d’autres angles, à revisiter le produit Nouvelles Frontières dans son ensemble. 

Il fallait aussi travailler sur les risques au niveau aérien et de l’hôtellerie. C’est une question de gestion des stocks sur nos vols charters, sur les blocs sièges et les billets flexi. Nous les avons réadaptés en fonction des hôtels qui fonctionnaient le mieux.

Pourquoi ?

Christophe Fuss : Très souvent, le poids des stocks était un peu trop lourd sur nos épaules. Nous avons fait évoluer le curseur, avec une diminution du risque. Au niveau de l’hôtellerie, c’est pareil. TUI n’a pas grossi en termes de clubs. Nous avons préféré plébisciter les hôteliers avec qui nous avions du résultat.

Pour l’exercice 2022, nous avons d’ailleurs réalisé notre objectif en frôlant l’équilibre. Ce qui est historique au niveau de TUI France, surtout en sortie de crise. Cela a une incidence positive pour décupler la confiance du marché en interne et aussi au niveau du groupe.

Quelles relations TUI France entretient-il avec les grands réseaux de distribution ?

Christophe Fuss : Avec TUI France, les réseaux de distribution ont toujours été très bien rémunérés. Encore une fois, cette année de transition est compliquée pour les TO. Les coûts d’achat ont augmenté dans le terrestre, l’hébergement, le transfert, l’énergie puis l’aérien… Il y a une augmentation des prix du produit final. Pourtant, nous avons maintenu le taux de commissionnement. Cette année encore, la distribution va donc être mieux rémunérée (grâce à l’augmentation des prix, Ndlr). Nous avons besoin d’avoir des relations fortes avec les réseaux pour ne pas pénaliser nos marges comme nos clients. Nous avons des accords avec tous les réseaux d’agences.

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