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CDG Express : des députés opposés à une taxe sur les compagnies aériennes

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Compagnies françaises et étrangères, petites et grandes… Depuis fin août, la taxe envisagée par le gouvernement pour financer le projet CDG Express s’attire les inimitiés de tout un secteur. Dans leur grogne, les transporteurs aériens bénéficient du soutien de plusieurs députés, rapporte le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara) dans un communiqué du 3 octobre.

Un financement par les compagnies "ni justifié ni admissible"

Le projet de loi relatif à une liaison ferroviaire entre Paris et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle a été adopté par l'Assemblée nationale, mardi 27 septembre, "sans qu'en soit encore connu son mode de financement, aujourd'hui estimé à 1,7 milliard d'euros, ni même son équilibre d'exploitation", regrette le Scara.  

"Certains députés ont explicitement refusé le recours aux compagnies aériennes pour financer ce projet, rejoignant en cela la position du Scara pour lequel un investissement et une couverture des coûts d'exploitation même partiels de la liaison CDG-Express par les compagnies aériennes n'est ni justifié ni admissible", précise encore le texte.

Le principe d'une taxe confirmé par le gouvernement

Et le syndicat n’est pas le seul à dénoncer publiquement cette taxe d’un montant d’un euro par trajet qui s’appliquerait aux billets d’avion partant ou arrivant à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Air France, la Fnam, le BAR France (qui regroupe la grande majorité des compagnies étrangères opérant dans l'Hexagone), ou encore le SNPL ont exprimé leur désaccord.

Si la création de la taxe ne figure pas dans le projet de loi, Alain Vidalies, le secrétaire d'État chargé des transports, n’en a pas écarté le principe, bien au contraire. "Les résultats de la modélisation indiquent que les ressources financières tirées de la billetterie pourraient ne pas être suffisantes. C'est pourquoi il est envisagé d'affecter à la société de projet le produit d'une taxe dédiée prélevée sur les voyageurs aériens", a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, elle devrait figurer dans une loi de finances rectificative selon le rapporteur de la Loi, le député Philippe Duron.

Des alternatives existent, assure pour sa part le Sacra. Il propose par exemple de financer l'investissement nécessaire par le profit de la vente des parts détenues par l'État dans les aéroports. Il rappelle aussi que d’autres projets étaient moins onéreux et ne présentaient pas les lacunes techniques du CDG Express (ligne non automatique, utilisation d'un réseau ferroviaire de banlieue qui sera rapidement saturé, etc.).

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