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Bruxelles adopte les nouvelles règles sur le temps de vol des pilotes

Le Parlement européen a adopté la proposition de la Commission européenne sur les temps de travail des pilotes (FTL), suivant l’avis des compagnies aériennes, au regret des pilotes.

Le commissaire européen aux transports, Siim Kallas, a salué l’adoption de ce texte qui apportera "une meilleure protection des passagers et des conditions de travail plus sûres pour l'équipage".  L'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) estime pour sa part que l'Europe aura "une des règles les plus strictes au monde en matière de temps de vol".

La commission transports du Parlement européen, et surtout les pilotes via leurs représentants syndicaux, étaient pourtant opposés aux nouvelles règles en question. "En approuvant ces mesures, le Parlement européen s'est écarté d'une approche de précaution, a ignoré les avis scientifiques et met la sécurité des passagers en jeu", a réagi dans un communiqué Nico Voorbach, président de l'Association européenne de représentants des pilotes (ECA).

Durée maximale de vol de 11h

Le texte adopté réduit la durée maximale de vol des pilotes à 11h, contre 11h45 auparavant. Il limite également le nombre d’heures de vol qu’un pilote peut effectuer à 1000 heures sur 12 mois, au lieu de 1300 actuellement. La commission transports du Parlement et les syndicats de pilotes avaient demandé que les périodes de service de vol soient limités à 10 heures

Autres points noirs qui posent problème aux pilotes : le temps de vol de nuit et les périodes de "stand by". Les pilotes estiment ainsi que le temps de vol additionné à la période d’attente ne devrait pas dépasser les 18 heures. Or la nouvelle règlementation pourrait les obliger à rester éveillés pendant 22 heures. Selon l’Association britannique des pilotes de ligne (BALPA), cela entraîne un niveau de fatigue "équivalent à celui ressenti après avoir consommé quatre fois la limite d'alcool autorisée pour voler".

"L’EASA et la Commission européenne, sous l’influence des employeurs, restent, avant tout, les principaux « décideurs » de nos futures conditions de travail. Cette méthode d’élaboration des règlements européens est totalement antidémocratique", dénonce la CGT.

Pour le SNPL "ce vote, qui va à l'encontre de l'avis de la commission des transports du Parlement européen, est une victoire de l'affairisme et des intérêts mercantiles aux dépends de la sécurité des passagers et du bon sens".

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