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Boomerang Voyages en très forte croissance dès 2022 ?

Le tour-opérateur du groupe NG Travel mise plus que jamais sur les valeurs sûres que sont les clubs de vacances pour la saison estivale. Et se montre très optimiste pour les mois à venir.

2022 sera-t-elle l’année de la reprise pour Boomerang Voyages ? Le tour-opérateur du groupe NG Travel, piloté par Olivier Kervella, surfe en tout cas sur de très bonnes tendances de réservations depuis quelques semaines. « Et si tout se passe conformément à ce que nous observons actuellement, nous devrions enregistrer une très forte croissance à l’issue de l’exercice 2022 », calcule Olivier Kervella.

Car le tour-opérateur, engagé dans une dynamique d’expansion enrayée par la crise sanitaire, compte bien reprendre sa marche en avant. « Nous avons tiré plusieurs enseignements de ce premier trimestre », pendant lequel le voyagiste a encaissé 80% du chiffre d’affaires réalisé à la même période, en 2019. « Le premier, c’est que les contraintes sanitaires ne sont pas un frein pour les voyageurs. Dès que cela est possible, les revenge travelers se positionnent. Le deuxième enseignement, c’est que le marché est à la recherche de produits rassurants, comme les clubs de vacances, qui sont le succès de l’hiver chez nous ».

« La transformation du métier de tour-opérateur s’est accélérée avec la pandémie »

Partant de ces constats, l’équipe de Boomerang Voyages a donc décidé d’y aller fort, en tout cas quand c’est techniquement possible et que le marché est réceptif. Quitte à repenser sa façon de travailler. « Le métier de tour-opérateur était en pleine transformation avant la pandémie, qui a accéléré ce processus », analyse Olivier Kervella. Alors que l’anticipation et la planification ont été élevées au rang d’arts pendant des décennies par les professionnels du tour-operating, la clé résiderait désormais dans l’agilité. « On a toujours dû se montrer agile. Mais, avec la pandémie, on a appris à l’être d’autant plus. »

L’être d’autant plus, pour Boomerang Voyages, c’est par exemple être capable d’ouvrir trois clubs à Zanzibar, en République Dominicaine et aux Emirats Arabes Unis en moins d’un mois, pour répondre à la demande grandissante du marché. « C’est devenu très difficile de savoir ce qui va marcher, ce qui sera ouvert. Quand une destination marche bien, il ne faut pas hésiter à rajouter du stock, notamment terrestre. »

« A terme, les compagnies low cost sont l’avenir du tour-operating »

Car la bataille, qui s’est longtemps jouée sur l’aérien, a changé de nature. « A terme, le low cost est l’avenir du tour-operating. En tout cas, c’est ce que l’on pense à Boomerang Voyages », explique Olivier Kervella. Désormais, le voyagiste n’affrète des charters que lorsqu’il n’y a pas d’autres solutions alternatives. « Nous préférons travailler avec des blocs sièges dans des avions de compagnies régulières ou de low cost. Ce segment a permis l’ouverture des aéroports régionaux, les possibilités de départ ou de durée de séjour ».

Un facteur qui a changé la donne, et qui permet à Boomerang Voyages de déployer un éventail de clubs de 84 clubs pour l’été 2022. « C’est l’une des offres les plus larges du marché, si ce n’est la plus large », s’enorgueillit Philippe Sangouard, le directeur général du voyagiste. Peut-être trop large ? « Finalement, 2020 et 2021 ont été des années plutôt correctes pour le groupe, quasiment à l’équilibre, ce qui est une bonne performance si on tient compte du contexte. Et c’est grâce aux clubs, qui sont des produits rassurants pour un marché marqué par les restrictions de voyages », analyse Olivier Kervella.

Près de 110 clubs programmés sur l’année

Et grâce à deux destinations majeures : la Grèce et l’Espagne. Pour la saison estivale qui vient de commencer, le tour-opérateur mise donc largement sur ces axes, et sur les quelques 33 clubs qu’il y référence (12 Clubs Coralia, 11 Kappa Club et 2 Clubs Eldorador). Et les dernières semaines lui donnent raison. « Pour l’instant, 2022 est à +30% par rapport à 2019. La progression est très forte depuis le début du mois d’avril (+60%), et certains produits, comme notre Club Eldorador Ostria Beach, en Crète, sont déjà très bien vendus », chiffre Phillipe Sangouard.

La Grèce et l’Espagne sont bien les succès annoncés de l’été, tandis que d’anciens « hits » retrouvent les faveurs des touristes français. « Ces dernières semaines, le Maroc et la Tunisie ont intégré le top 5 des destinations les plus vendues. Là encore, nous nous sommes montrés agiles pour répondre à la demande du marché : en Tunisie, nous exploitons désormais quatre clubs, contre un l’été dernier », conclut Olivier Kervella.

Dans toutes ces destinations, le voyagiste applique donc la méthode qui fait son succès depuis une dizaine d’années. A savoir : installer ses trois concepts dans des hôtels très souvent bien connus de la distribution, pour avoir été commercialisée sous d’autres enseignes iconiques du secteur des clubs.

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