Bataille de statistiques entre Paris et Londres
Suite à la publication des chiffres de fréquentation à Londres par VisitBritain, la Mairie de Paris estime pour sa part que les chiffres consolidés pour 2013 tendent "à maintenir Paris comme la première capitale touristique mondiale".
L’article du Figaro paru le 16 janvier et titré "Londres première ville touristique mondiale", relié par une partie de la presse et en partie inexact, n'a pas plus aux Français. La Mairie de Paris, par l'intermédiaire de Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris chargé du tourisme, puis par un communiqué officiel, a rappelé que le bilan 2013 de la fréquentation à Paris n’était pas encore sorti et que les chiffres consolidés tendaient donc à "maintenir Paris comme la première capitale touristique mondiale".
De fait, la comparaison effectuée par Le Figaro, 16 millions de touristes étrangers à Londres en 2013, contre 15,9 millions à Paris, en 2012, n'est pas valable.
Sur 2012, Paris reste bien la première ville touristique au monde
Sur 2012, Paris reste bien la première ville touristique au monde. Comme le rappelle la Mairie de Paris, en 2012, la capitale a accueilli 29 millions de touristes, dont 15,9 d'étrangers, contre 27,6 à Londres, dont 15,4 millions d'étrangers.
Sur 2013, tout dépendra des chiffres définitifs. VisitBritain a comptabilisé 12,8 millions de visiteurs étrangers à Londres sur les 9 premiers mois de l'année et vise 16 millions pour l'année entière. Paris, de son coté, affiche une croissance de 5,2 % à la fin du mois d'octobre pour l'année 2013, ce qui donnerait, si la tendance s'est poursuivie en novembre et décembre, 16,7 millions de touristes étrangers.
La comparaison entre Paris et le Grand Londres n'est pas pertinente
La Mairie de Paris rappelle également que la comparaison entre Paris et le Grand Londres n'est pas pertinente. Les chiffres parisiens ne prennent en effet pas en compte de la fréquentation touristique de sites comme le Château de Versailles ou Disneyland Paris. Et le Grand Londres (1 500 km²) couvre une superficie huit fois inférieure à la région Ile-de-France.
Enfin, ces chiffres, basés sur les arrivées aux aéroports et sur le nombre de nuitées dans les hôtels, mais pas forcément sur les autres moyens de transports ni sur les chambres d'hôtes, sont de toute façon difficile à comparer.
Seule certitude, donc, Londres, grâce à l'effet JO, a enregistré une forte croissance de sa fréquentation en 2013, supérieure à celle de Paris.