Atterrissage en douceur
« Les experts parlent depuis quelques mois d’atterrissage en douceur du marché de l’immobilier dans l’Hexagone, pour évoquer le retour à une hausse des prix plus modérée. Il pourrait en être de même dans le petit monde des agences en ligne. Certes, on ne parle pas encore de récession. Et face aux performances médiocres des distributeurs traditionnels, leurs résultats en font toujours saliver plus d’un. Il n’empêche. Les acteurs du Net ont
Les experts parlent depuis quelques mois d’atterrissage en douceur du marché de l’immobilier dans l’Hexagone, pour évoquer le retour à une hausse des prix plus modérée. Il pourrait en être de même dans le petit monde des agences en ligne. Certes, on ne parle pas encore de récession. Et face aux performances médiocres des distributeurs traditionnels, leurs résultats en font toujours saliver plus d’un. Il n’empêche. Les acteurs du Net ont enregistré cet été une croissance de leurs ventes de 15 à 20 %, inférieure aux prévisions. On est loin des folles années 2004/2005, quand la généralisation du haut débit dans les foyers français dopait le marché, avec des envolées annuelles de 40 à 60 %. Aujourd’hui, les agences en ligne françaises retrouvent des progressions plus traditionnelles, proches de celles de leurs consoeurs européennes.
Faut-il y voir les prémices d’un renversement de tendance, à la manière de ce qui se passe aux Etats-Unis, où les agences physiques qui ont survécu à la vague meurtrière du web reprennent du poil de la bête ? Peut-être. Car, on le sait, la France reproduit généralement les tendances américaines, avec un décalage de trois à quatre ans. Il est vrai aussi que les champions tricolores du web pèsent désormais plusieurs centaines de millions d’euros et que le leader, Voyages-sncf.com, est plus gros que Selectour. Difficile alors d’afficher +50 % chaque année.
Du coup, ce n’est pas un hasard si Go Voyages et Voyages-sncf.com annoncent une offensive à l’international, en particulier en Europe du Sud, où les perspectives sont les plus importantes. Les relais de croissance pour ces géants passent plus que jamais par une sortie hors de nos frontières. Pour les agences traditionnelles, ce retour à un plus juste équilibre est aussi une bonne nouvelle, pour peu qu’elles aient les reins assez solides pour absorber encore deux ou trois années difficiles. D’autant que face à des acteurs du web qui peinent à instaurer une relation de confiance durable avec le consommateur, la généralisation des tarifs TTC sonne comme une première bonne nouvelle dans leur stratégie de reconquête du client.
