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Atout France : le plan social devrait aussi toucher le siège

Un conseil d’administration organisé vendredi 22 mars a confirmé le projet de restructuration du GIE. Les bureaux à l’étranger ne devraient pas être les seuls impactés.

Un conseil d’administration extraordinaire a été convoqué vendredi 22 mars au sein d’Atout France. L’obligation de trouver 4 millions d’euros d’économie a été confirmée à cette occasion, mais plus seulement sur la masse salariale des bureaux à l’étranger. « Il s’agit d’une coupe sur l’ensemble du GIE et sur le fonctionnement en général, souligne une source proche du dossier. Il semblait effectivement incohérent que le siège ne soit pas concerné », d’autant que certains bureaux à l’étranger « sont déjà au taquet ».

Le conseil d’administration du Groupe d’intérêt économique (GIE) a aussi permis de souligner le fait que nombre d’adhérents pointent un manque de cohérence de la politique de l’Etat qui décrète le tourisme comme priorité nationale et, dans le même temps, réduit le budget alloué à son principal acteur de la promotion à l’étranger. Surtout avec la toile de fond du mouvement des Gilets jaunes, qui saupoudre d’incertitudes la dynamique du réceptif en 2019.

Un nouveau DG le 18 avril

Lors du récent salon Rendez-vous en France, Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat au quai d’Orsay chargé du Tourisme, a lui même affirmé vouloir défendre le budget d’Atout France, menacé de coupe par « des esprits chagrins ». En creux, deux volontés semblent s’affronter : celle de Jean-Baptiste Lemoyne, convaincu qu’il ne faut pas relâcher les efforts de promotion, et celle de Bercy, attaché à une baisse de la masse salariale du réseau. A cela s’ajoute aussi la position du secteur privé qui, dans le cadre d’un GIE public-privé, pourrait voir d’un mauvais œil la diminution de la dotation accordée à des actions dans lequel il investit.

« Le problème est que le nouveau Directeur Général pourrait être un énarque proche de Bercy et que, comme souvent, la gestion à court terme risque d’être l’option choisie, avec comme conséquence la réduction des moyens octroyés à Atout France », commente la même source.

C’est en avril 2019 que Christian Mantei, directeur général de l’organe de promotion de la destination française depuis 2009, en prendra la présidence, pour un mandat de trois ans. Un conseil d’administration, prévu le 18 avril, viendra confirmer son changement de fonction, et annoncera idéalement son remplaçant. Le Quai d’Orsay a reçu plusieurs candidatures pour le poste d’un directeur général qui prendra ses fonctions à un moment compliqué.

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