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« Association en vue avec un TO leader »

« Après s’être rapproché de Vacances Bleues, Odalys Vacances a racheté Nouveaux Golfs de France, pour constituer un pôle « tourisme et loisirs » au sein du groupe Financière Duval. Il a d’autres projets de croissance externe et pourrait signer un partenariat avec un TO français. »

L’Écho touristique : Où en est votre rapprochement avec Vacances Bleues ?

François Mariette : Financière Duval, l’actionnaire principal d’Odalys Vacances a repris 40 % du capital du TO Vacances Bleues au début de l’année. Pour l’instant nous n’avons pas l’intention de monter plus haut au capital, mais cela peut évoluer. Ce voyagiste basé à Marseille est spécialisé sur le marché des seniors et exploite 25 sites (hôtels, hôtels-clubs et résidences), très complémentaires à nos produits. Nous souhaitons regrouper progressivement nos deux sièges à Aix-en-Provence. Dans un premier temps, les services de ressources humaines seront centralisés à Aix et nous mettons en oeuvre des synergies sur l’exploitation commerciale, les contentieux, la veille réglementaire et le contrôle qualité. La nouvelle organisation prévoit trois directions d’exploitation distinctes : une direction hôtelière regroupant l’ensemble des hôtels Odalys et Vacances Bleues, une direction des résidences (regroupant les résidences et résidences-clubs des 2 structures) gérée par Odalys, et enfin une direction golfs gérée par Nouveaux Golfs de France (NGF), que nous venons de racheter.

Dans quel but avez-vous racheté NGF ?

Financière Duval souhaite créer un pôle Tourisme et loisirs. Nous avons repris 70 % de NGF et monterons plus tard à 100 %. NGF exploite 14 parcours dans l’Hexagone, aussi bien en ville (région parisienne, Metz…) qu’à la campagne. L’objectif est de positionner notre groupe dans le domaine des loisirs. Par ailleurs, les golfeurs ont une moyenne d’âge de 55 ans. Or les seniors sont le coeur de cible de Vacances Bleues, mais aussi de Financière Duval, qui est très impliquée dans la promotion immobilière de maisons de retraite et la santé. Les seniors sont l’avenir du tourisme. Les naissances ont été quatre fois plus nombreuses en 1946 qu’en 1945. Cela vous donne une idée de l’ampleur de l’actuel papy boom.

Allez-vous associer systématiquement un golf et une résidence ?

Non. Notre objectif est de proposer des complexes intégrant à la fois un hôtel 3*, une résidence de tourisme, un ensemble de villas 4* et un golf. Mais cela ne veut pas dire que nous allons construire une résidence à côté de chaque golf NGF. Et à l’inverse, certaines de nos résidences sont équipées de golfs qui ne sont pas gérés par NGF. Le rachat de cette société est une façon de nous positionner sur une thématique. Les séjours à thèmes sont l’avenir du tourisme. La thalasso et la balnéothérapie nous intéressent aussi. Nous n’excluons aucune niche. Nous avons même été contactés par une association d’asthmatiques qui voulait des résidences adaptées. Il y a 3 millions d’asthmatiques en France, ce n’est pas négligeable.

Avez-vous le projet de développer des hôtels-clubs avec des tour-opérateurs ?

Nous envisageons en effet une association avec un tour-opérateur leader pour développer des hôtels-clubs en France, mais rien n’est signé pour l’instant. Nous avons par ailleurs nos propres résidences-clubs. Elles comprennent l’encadrement enfants, le club adosphère (12 à 15 ans) et des animations tournées vers l’extérieur (balades guidées par exemple). À la différence des hôtels-clubs, nos résidences-clubs ne disposent pas toujours de restaurants. Ce concept a néanmoins beaucoup de succès.

Quel est pour vous l’intérêt de se diversifier sur tous les types d’hébergement ?

Nous vendons du service. Nous devons être capables de proposer tous les types de produits à nos clients, et capter toutes les clientèles. La baisse du pouvoir d’achat a fait le succès des mobil-homes, ainsi que le succès des résidences hôtelières qui ont récupéré la clientèle des hôtels 4*. Mais pour bien vendre du mobil-home ou de la résidence, il faut avoir une image plus haut de gamme. Gilbert Trigano disait toujours : « L’ouvrier veut vivre en vacances comme le contremaître, le contremaître comme le cadre, et le cadre comme le patron. Le patron, lui, cherche le retour à la terre.» Ainsi, lorsque je dirigeais Maeva, qui était à l’époque une marque milieu de gamme du Club Méditerranée, nous avions constaté que les clients de Maeva déclaraient toujours être partis en vacances au Club Med. C’est pourquoi nous avons plusieurs marques : Vacances Bleues pour les hôtels, Odalys pour les résidences, Vitalys pour les campings et les mobil-homes, et enfin Oceanpeak pour les villas. Et nous cherchons une marque pour NGF.

Les produits écologiques sont à la mode. Y songez-vous ?

Depuis cet été, nous proposons une soixantaine de chalets en bois à Carnoux-en-Provence, dans la résidence Odalys Shangri-La. C’était un premier test, qui a suscité l’enthousiasme des clients. Un chalet coûte moins cher qu’une résidence classique, et il offre tout le confort, l’authenticité et le dépaysement du bois. De plus, les constructions horizontales rassemblant des maisonnettes de plain-pied, sont très demandées. Nous envisageons de développer ce type de produit.

Avez-vous d’autres projets de croissance externe ?

En octobre nous allons prendre une participation majoritaire dans la société de services informatiques Flag Systèmes, qui compte 23 ingénieurs. À la suite de cela, nous adopterons le logiciel de réservation I-Résa, qui est utilisé par de nombreux professionnels (Voyageurs du Monde, Top of Travel, Le Futuroscope…). Par ailleurs, nous envisageons une nouvelle croissance externe d’ici un an, dans le domaine des résidences de tourisme, où de petits acteurs sont fragilisés. Mais il faut rester très prudent et bien étudier leur rentabilité.

Vacances Bleues avait un projet d’ouverture au Maroc, plus précisément à Marrakech. Qu’en est-il à l’heure actuelle ?

Ce projet est géré par l’association Vacances Bleues, qui est indépendante de notre groupe.

La filiale immobilière de l’association devait ouvrir 135 villas à Marrakech en décembre 2007, que nous devions commercialiser. Ce projet est retardé et rencontre plus de difficultés que prévu, comme c’est le cas pour beaucoup de projets actuellement à Marrakech.

« Les séjours à thèmes sont l’avenir du tourisme. […] Nous n’excluons aucune niche »

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