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APST : vers une contribution du voyageur de quelques euros

Mumtaz Teker, président de l’APST, ne compte plus sur la réassurance publique.

« L’APST va très bien », a déclaré Mumtaz Teker, à l’occasion de la traditionnelle soirée des vœux organisée avec les Entreprises du Voyage à Paris. Le président de la caisse de garantie a d’ailleurs livré des chiffres pour rassurer les nombreux professionnels présents dont l’ancien ministre délégué au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne.

« Ne vous inquiétez pas pour nous. Nous avons plus de 22 millions de trésorerie à fin 2022, sans les quelque 15 millions de cotisations de 2023. Nous sommes bien armés pour faire face à des charlots de ce métier. » L’APST affiche aussi 12 millions de fonds propres, et 4,5 millions d’euros de bénéfices en 2022.

La situation est donc plutôt saine pour l’association aux 3400 membres, qui a connu des heures difficiles après la faillite de Thomas Cook et la crise du Covid-19. La chute du voyagiste britannique lui a coûté 42 millions d’euros, l’obligeant à vendre son siège parisien.

Pas de réassurance publique

Aujourd’hui, il lui reste toujours une énorme épine dans le pied, l’absence de réassurance publique prévue jusqu’à fin 2023, faute du Go de Bruxelles. Si un sinistre majeur survenait, la caisse de garantie serait en mauvaise posture.

Mais Mumtaz Teker – comme le vice-président de l’APST Laurent Abitbol – balaye ce sujet d’un revers de la main. « Nous attendons la réassurance publique depuis un an. J’ai tourné la page, ce qui nous permettra d’avoir plus de liberté », estime le patron.

Désormais, Mumtaz Teker préfère plancher sur un autre modèle, celui de la contribution voyageur. Un principe en place ailleurs en Europe, que la France envisage de déployer depuis longtemps. « Je ferai en 2023 une proposition au conseil d’administration, après avoir échangé avec d’autres membres de l’Egfatt. » Soit l’Association des fonds de garantie européens pour les voyages et le tourisme.

En 2019, il était question de facturer à terme 3 euros par forfait afin de reconstituer la trésorerie de l’association, qui domine le marché, loin devant Groupama et Atradius. Un montant qui pourrait grimper à cinq euros, selon une hypothèse formulée en 2021.

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