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Airfrance.fr : une planche à billets

Sur le marché français, la compagnie distribue en ligne 30 % de ses coupons, surtout des petits prix. Les deux tiers passent par son site tricolore.

Avec 2,7 millions de visiteurs uniques en octobre, Airfrance.fr joue dans la cour des grands du e-tourisme. Les internautes l’utilisent pour s’informer sur les vols surtout, mais aussi pour acheter des billets et consulter des données Flying Blue. Après des années de tâtonnements, le groupe aérien a musclé son moteur de réservations, sans tambour ni trompette. Si les agences de voyages représentent toujours 75 % des ventes globales, le portail d’Air France est devenu l’étoile montante des canaux de distribution. Depuis, le call center du groupe a perdu des plumes (une quinzaine de pourcentages par an).

LES VOLS COURT-COURRIERS EN TÊTE

In fine, Airfrance.fr grandit au même rythme que l’e-tourisme. « Sur le marché français, la croissance de l’ensemble de nos canaux de distribution atteint 7 %, indique Jean Wieviorka, directeur des ventes directes chez Air France. Celle d’Internet seul s’élève à 25 %. » La planche à billets électroniques fonctionne bien sur la Toile : 30 % du nombre total des billets Air France dans l’Hexagone sont vendus sur le Web (60 % sur Airfrance.fr, le reste via les agences en ligne). Ce qui représente « seulement » 17 % du chiffre d’affaires global. En quantité, les coupons écoulés en ligne concernent surtout des vols court-courriers (65 %), puis des moyen-courriers (20 %). Mais la croissance est tirée par l’international. Là où les performances pèchent sur Airfrance.fr, c’est au niveau des ventes croisées. Moins d’un dossier sur 1 000 est traité par Lastminute, dans le cadre d’un contrat permettant à Air France de proposer notamment des forfaits dynamiques. Les prestations autres que les vols secs, via une marque blanche, ne sont « pas une priorité pour Air France. Toutefois, nous regardons si d’autres partenaires pourraient être plus performants. C’est le jeu commercial ». Sans surprise, Airfrance.fr attire pour ses petits prix, d’autant qu’il réduit parfois à une portion congrue les frais de dossier : 4 E à 15 E. Voire 1 E sur des promotions. Explication : « Certaines agences en ligne ne prennent pas de frais, rappelle-t-il. Nous ne pouvons pas être plus chers qu’elles. » L’euro symbolique pourrait-il devenir la norme, pour tous les billets en ligne ? « Je ne sais pas, reconnaît Wieviorka. Tout dépendra des agences en ligne. » Si Airfrance.fr a fait son nid dans le loisir, il séduit aussi les entreprises. 30 % des internautes déclarent acheter sur le site pour un motif professionnel. En complément, la compagnie met à la disposition des sociétés un outil de gestion de déplacements professionnels (Traveldoo), dont les ventes seraient faibles. Air France laisse la main aux réseaux de distribution spécialisés dans le voyage d’affaires. « Il n’y aura pas de grande opération de promotion sur le voyage d’affaires à la manière de la SNCF », ajoute Jean Wieviorka.

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