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Air France : une nomination (très) compliquée

Le choix du futur PDG d’Air France-KLM devrait être arrêté « dans les prochaines semaines ». Mais le processus de nomination n’est pas simple. Pollué par divers intérêts périphériques.

Le processus de recrutement de la nouvelle direction du groupe Air France-KLM « devrait être finalisé dans les prochaines semaines » avec une « mise en place effective en septembre », a indiqué la direction du groupe dans un courrier diffusé au personnel vendredi.

Le choix du futur PDG du groupe a donné lieu à de nombreuses spéculations depuis le départ fracassant de Jean-Marc Janaillac, qui a jeté l’éponge le 4 mai, à l’issue d’une consultation du personnel sur un accord salarial finalement rejeté.

Un PDG dans les prochaines semaines

Selon l’AFP, « les auditions des candidats se poursuivent activement » et « le processus de recrutement devrait être finalisé dans les prochaines semaines, permettant une mise en place effective de la nouvelle gouvernance en septembre.

Cette information intervient au lendemain d’un point qui a été fait par la présidente non exécutive du groupe, Anne-Marie Couderc, avec les conseils d’administration d’Air France-KLM et d’Air France ainsi que les organisations syndicales.

Un processus perturbé

Anne-Marie Couderc a déploré « que le processus, très bien avancé à la mi-juin, avait été ralenti depuis par des perturbations externes regrettables et négatives pour le groupe ». Ces perturbations seraient liées pour certaines à la manière dont le groupe AccorHotels « manifeste son intérêt capitalistique pour le groupe Air France-KLM, et pour d’autres à l’agitation médiatique alimentée par les nombreuses rumeurs autour de ‘candidats potentiels’ ou ‘supposés’ ».

La PDG par intérim évoque par exemple, le nom de l’actuelle PDG de la RATP Catherine Guillouard qui a été avancé « alors même que l’intéressée n’a jamais été candidate, et par conséquent n’est pas intégrée dans le processus de sélection en cours ». Le 22 juin, des informations étaient également parues dans la presse sur le choix de Philippe Capron, directeur financier de Veolia, avaient provoqué une salve de critiques en raison de son manque de connaissance du secteur du transport aérien.

Un PDG étranger ?

Elle a précisé que le conseil d’administration avait demandé fin juin au comité de nomination et de gouvernance « d’élargir la liste des candidats examinés, en y ajoutant des profils internationaux venant du monde aérien », selon cette note.

De son côté le SNPL et le SPAF, deux syndicats de pilotes, ont regretté que « des revenants d’un certain syndicalisme pilote s’agitent et alimentent ce désordre médiatique. Il n’est pas admissible que d’anciens représentants qui n’ont plus aucun mandat syndical exécutif ou une quelconque représentativité de la corporation intriguent ainsi pour appuyer leur « poulain » échoué sur un banc de sable, après tant de mauvais choix. »

Tout comme Anne-Marie Couderc, ils dénoncent donc «  les manœuvres qui viennent troubler un peu plus, fausser et pour le moins retarder le difficile processus en cours ».

Un PDG augmenté de 300 %

Selon le JDD, le futur patron « pourrait avoir un profil international et une rémunération en conséquence. Celle-ci pourrait passer de 700 000 euros, primes incluses, à plus de 2,5 millions d’euros. Une décision sensible compte tenu du climat social dans l’entreprise, mais incontournable pour attirer un bon profil ». Une information qui pourrait contribuer à tendre encore plus une situation déjà bien complexe.

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