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Air France attend le train de pied ferme

Pour anticiper l’arrivée du TGV Est, la compagnie aérienne française a réduit la voilure et dégaine son arme tarifaire.

Le 10 juin, le lancement du TGV Est va permettre à la SNCF de frapper un grand coup, face à la concurrence du transport aérien. Consciente de l’impact du train, Air France a modifié son réseau dans l’est en conséquence.

Vers Strasbourg, elle a dès avril réduit sa desserte au départ d’Orly de douze à huit vols quotidiens, alors qu’elle conserve ses quatre fréquences par jour de Roissy, mais avec des avions plus petits. Vers Mulhouse, les rotations sont maintenues (sept vols/jour d’Orly, quatre de Roissy) avec là encore des appareils de plus petites capacités. La desserte de Metz/ Nancy a pour sa part été supprimée.

Contre-attaque tarifaire

Avec le passage du trajet en train pour Strasbourg sous la barre des trois heures, nous tablons sur une baisse de moitié de notre trafic, explique Gilbert Lalanne, directeur régional. Pour autant, Air France compte sur ses connexions avec les long-courriers à Roissy et entend se rattraper avec les lignes transversales (neuf villes de province desservies au départ de Strasbourg et quatre de Metz/Nancy), où le train n’est pas compétitif.

Par ailleurs, la compagnie prépare une vive contre-attaque tarifaire, alors que le nouveau TGV coûte 20 à 30 % plus cher que les trains Corail. Symboliquement, elle a récemment lancé une vente flash Paris-Strasbourg à 25 E TTC l’aller simple, qui a permis d’écouler 11 000 billets en 48 heures. Nous voulons ainsi sensibiliser la clientèle sur les bas tarifs que nous proposons toute l’année, à partir de 49 E TTC l’aller simple entre Strasbourg et Paris et 65 E TTC pour les liaisons province-province, explique Gilbert Lalanne. Même en anticipant une baisse de trafic, nous restons sereins. Nous constatons un très bon renouvellement des cartes d’abonnement et une bonne réaction des entreprises sous contrat. Au-delà du phénomène de curiosité lié à chaque nouvelle ligne à grande vitesse, il faudra faire un bilan cet hiver, conclut-il.

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