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Air Cocaïne : le procès français s’ouvre à Aix-en-Provence

Neufs accusés comparaissent devant la Cour d’assises spéciale d’Aix-en-Provence dans le volet français de l’affaire Air Cocaïne, au scénario digne des plus grands films hollywoodiens.

Près de 700 kilos de cocaïne saisis à bord d’un jet privé reliant Punta Cana (République Dominicaine) à Saint-Tropez, au cours d’une arrestation spectaculaire, filmée par les autorités dominicaines… Avant l’évasion rocambolesques des principaux suspects. L’affaire dite « Air Cocaïne » recèle tous les ingrédients nécessaires à la tenue d’un procès inédit, prévu du 18 février au 5 avril à Aix-en-Provence.

Pour juger les neufs accusés, dont un seul – la tête présumée du réseau – comparaît incarcéré, cinq magistrats professionnels ont été désignés. Certains des suspects risquent jusqu’à 30 ans de prison ferme. Ils devront répondre aux accusations de trafic de drogue international en bande organisée.

Condamnés à 20 ans de prison en Rep’ Dom’

Parmi eux, deux anciens pilotes de chasse, Pascal Fauret (58 ans), et Bruno Odos (59 ans), étaient aux commandes de l’avion intercepté en République Dominicaine dans la nuit du 19 au 20 mars 2013. La police avait alors découvert 26 valises de drogue, calées dans les soutes et jusque dans le « coin salon » d’un Falcon 50. Le jet privé s’apprêtait à décoller pour la France, via l’archipel des Açores.

Arrêtés sur le champ en compagnie des deux passagers du Falcon – Nicolas Pisapia et Alain Castany -, ils seront condamnés par la justice dominicaine en 2015 à vingt ans de prison. Quelques mois plus tard, les deux pilotes s’enfuient clandestinement vers la France, aidés par un commando spécialisé, provoquant la furie des autorités dominicaines.

Une affaire montée de toute pièce ?

Alain Castany, rapatrié par voie légale en France pour raisons de santé, et Nicolas Pisapia, le dernier à se trouver en République Dominicaine, sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter l’île, ont obtenu la disjonction de leur cas, et devraient être jugés ultérieurement.

Le procès permettra peut-être de répondre à d’autres questions soulevées par les avocats de la défense, qui doutent de la qualité de l’enquête dominicaine. Cocaïne non conservée pour une contre-expertise, aucun procès-verbal dominicain précisant la pesée de la drogue, aucune trace d’argent trouvée chez les pilotes… Les suspects accusent la République Dominicaine d’avoir monté cette affaire de toute pièce.

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