Agences de voyages : tout savoir sur la nouvelle convention SNCF/Ouigo
C’est un contrat de cinq ans, qui s’applique dès 2023 aux agences loisirs comme aux TMC. Avec, sans surprise, une baisse graduelle de la commission, et un accès GDS à l’offre Ouigo mais avec une rémunération symbolique.
C’est dans le cadre du congrès Manor que la SNCF et les Entreprises du Voyage (EdV) ont confirmé, samedi 12 novembre 2022, avoir trouvé un terrain d’entente. Les deux parties prenantes sont sur le point de ratifier un accord sur la distribution des billets de train en général, et Ouigo en particulier, après de longues négociations, parfois houleuses.
5 ans au lieu de 3
« La convention n’est pas rédigée, elle sera toutefois signée d’ici la fin de l’année », nous précise Jean-Pierre Mas, président des EdV.
Que faut-il retenir ? C’est un contrat sur 5 ans, au lieu de 3 ans par le passé. « La commission se dégrade dans le temps, mais les relations sont stabilisées », explique Jean-Pierre Mas. Eventuellement, la convention pourra d’ailleurs être prorogée d’un an, pour passer à 6 ans.
Une commission qui diminue graduellement
La commission sur la vente de l’ensemble des trains (hors Ouigo) reste à 3% tant que l’offre Ouigo n’est pas accessible via les GDS, ce qui devrait intervenir au cours de la seconde moitié de 2023.
Ensuite, quand les TGV low cost seront accessibles via les GDS, la commission diminuera par palier :
- 2,9% de commission de la seconde moitié de 2023 environ, jusqu’à fin 2024
- 2,8% en 2025
- 2,7% en 2027
Une rémunération au ras des pâquerettes sur Ouigo
Le syndicat patronal escomptait le même niveau de commission sur les trains Ouigo que sur les autres trains. Mais la compagnie ferroviaire, en quasi-monopole, en a décidé autrement.
« La commission passe de 0,5% à 1% dès le premier janvier 2023 », précise aussi Jean-Pierre Mas. Une déception pour les vendeurs de billets de train. Le président des EdV avoue avoir été tenté de ne pas signer la convention. « Les TMC et les OTA (agence en ligne, NDLR) spécialistes du train comprenaient ma position, mais elles préféraient néanmoins ne pas laisser le champ totalement libre à la SNCF. » D’où le choix d’un accord… imparfait.
Et après ?
La commission accordée par la compagnie ferroviaire est loin de couvrir les coûts de distribution des agences, lesquels « dépassent les 7% », ajoute le patron du syndicat. Un constat souvent formulé, aussi, par les grands réseaux, Havas Voyages et Selectour notamment.
La profession espère néanmoins maintenir une certaine pression. En contrepartie de la dégradation de la rémunération de l’ensemble des agences, sur les 5 prochaines années, « nous demandons à la SNCF de faire les efforts technologiques pour que nous améliorions notre productivité dans l’utilisation de RésaRail. »