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Aérien : les records de 2017 cachent des inquiétudes

Mercredi, le Board of Airlines Representatives (Bar), l’association des représentants de compagnies aériennes en France a tenu son assemblée générale. L’occasion pour Jean-Pierre Sauvage, son président de rappeler l’année de tous les records que fut 2017.

Devant un parterre de représentants des compagnies, Jean-Pierre Sauvage a fait part de ses satisfactions mais surtout de ses inquiétudes concernant le secteur aérien.

Certes, l’année dernière a empilé les records. Celui du plus important trafic mondial avec plus de 4 milliards de passagers. Celui du trafic national avec un taux d’augmentation de 6,1 %. Mais aussi une performance rare en matière de sécurité, avec un taux zéro d’accidents mortels pour les avions de ligne de plus de 20 places. Dans le même temps, les aéroports parisiens ont enregistré, eux aussi, un nombre inégalé de passagers en passant la barre des 100 millions de passagers, sans oublier les taux de progression jamais obtenus par bon nombre d’aéroports régionaux. Lyon a ainsi passé la barre des 10 millions, Toulouse et Marseille a atteint 9 millions, et Nantes 5,5 millions.

Tristes records

Cependant, tous les records ne sont pas forcément positifs. La France a obtenu l’an passé la palme de la plus longue grève du contrôle aérien enregistrée, avec cinq jours consécutifs en mars 2017. « Avec les conséquences économiques importantes que cela suppose et l’impact environnemental en raison des allongements de parcours de survol », note amèrement Jean-Pierre Sauvage. L’été dernier a aussi été l’occasion d’atteindre un pic en termes de temps d’attente aux passages frontières. Enfin « le record du nombre de taxes grevant notre activité est à nouveau battu avec l’adjonction à une liste déjà longue d’une taxe supplémentaire servant à financer la ligne CDG Express. »

En ironisant sur ces records peu glorieux, les représentants de compagnies aériennes en France ont pointé leurs priorités pour cette nouvelle année.

Les objectifs pour 2018

A commencer par le renforcement des moyens de contrôles, notamment par l’installation de postes PARAFE supplémentaires et l’utilisation systématisée des contrôle des personnes par un mode de reconnaissance faciale.

Le Bar souhaite également une meilleure gestion des mouvements sociaux des contrôleurs aériens. « Le privilège exorbitant qui leur a été consenti de ne se déclarer en grève qu’à leur prise de service perturbe grandement l’exploitation des compagnies, qu’elles opèrent de et vers la France ou de pays tiers », a martelé Jean-Pierre Sauvage.

Autre priorité : un juste équilibre entre les intérêts des aéroports et des compagnies par une régulation appropriée des redevances. « La finalité d’un aéroport est de contribuer à créer de la valeur pour une ville, une région, un pays qu’il dessert  et que cette valeur doit être partagée équitablement entre tous les acteurs », a rappelé le dirigeant du Bar.

Pas de réaction préhistorique

« Faut-il sanctionner tout un marché à cause de quelques escrocs ». Invité à s’exprimer, Jean-Pierre Mas, le président des EdV s’est lui montré inquiet face au projet de Iata visant à se protéger des défauts de certaines agences. Le montant global des impayés agences de voyages est d’environ 0,1%.

Il est également revenu sur l’arrivée de la norme NDC, des surcharges GDS et a insisté sur l’importance du full content pour les agences. « Nous sommes favorables à la mise en place de la norme NDC, rappelle le président d’EdV. Nous n’avons pas de réaction préhistorique ». Ce que regrette le représentant des distributeurs, c’est l’impréparation d’Air France qui va renvoyer « les agents dans les années 80 ».

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