5 Grasse
Parcours parfumé
Pour admirer les champs de roses Centifolia, aux pétales délicats et au parfum capiteux, il faut venir à Grasse en mai. Bien que la région ne produise plus que quelques centaines de tonnes de roses, les grands noms de la parfumerie s’y approvisionnent encore, comme Chanel pour son N°5. Si le climat doux et ensoleillé a toujours été propice à l’épanouissement des fleurs, l’artisanat puis l’industrie du parfum se sont développés à partir du XVIe siècle qui vit naître la mode des gants parfumés, destinés à camoufler l’odeur entêtante de la peau. Les tanneurs, nombreux à Grasse, deviennent rapidement des maîtres gantiers-parfumeurs reconnus. Aujourd’hui, on compte ici près de trente usines de parfum, qui envoient leur production dans le monde entier. Le projet de transformer une ancienne fabrique en musée dédié à ce savoir-faire est à l’étude. Il viendrait compléter le Musée international de la parfumerie, rénové en 2008. Épuré et lumineux, ce dernier propose une approche très didactique des odeurs, des arômes et des parfums, avec de nombreux conférences et ateliers, notamment pour les enfants. Mais pour comprendre la création d’une fragrance, l’idéal est de participer à un atelier chez Molinard, l’un des plus anciens parfumeurs de Grasse. On en ressort fièrement avec son propre parfum, dont la composition est secrètement gardée…
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