3 Tamanrasset
La porte du Hoggar
Pour parler de Tamanrasset, les initiés disent simplement « Tam ». Un petit nom qui résonne comme un sésame et ouvre des horizons immenses : ceux du Grand Sud algérien, le Sahara mythique des aventuriers et des caravanes, des Touaregs et des tassilis. À l’ombre du massif du Hoggar, sur un plateau à 1 400 m d’altitude, Tam a toujours été un carrefour naturel, lieu de rencontre des nomades en provenance du Niger, du Mali ou de la Libye. Petit village promu dans les années 50 sous-préfecture « du département des territoires des oasis du Sahara », la ville est surtout, depuis 35 ans, « La Mecque » des randonneurs de tout poil, point de rendez-vous obligé pour les départs des boucles sahariennes, vers les montagnes du Nord ou les dunes du Sud. On se contente donc d’une étape « technique », à la descente de l’avion, le temps de charger matériel et plein d’eau. Mais on apprécie l’ambiance déjà très exotique de ce bout du monde à 2 000 kilomètres au sud d’Alger. Malgré les vicissitudes de la fréquentation touristique, Tam s’est refait une beauté. On ne saura pas combien elle compte d’habitants – « beaucoup » répondent invariablement ceux qu’on interroge ! -, mais l’Université flambant neuve et la promenade aménagée sous les arcades lui donnent un petit air pimpant qui engagerait presque à s’y attarder.
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