1 Héraklion

Blanche et compacte, hérissée d’antennes, Héraklion s’étend au creux d’une vaste baie. On se faufile dans une circulation frénétique pour rejoindre le coeur de la vieille cité, enserré dans des remparts. Celui qui n’est pas venu depuis longtemps sera épaté : grâce aux subventions olympiques et à un maire dynamique, la capitale administrative de la Crète se transforme à toute allure. En bord de mer, une large promenade relie désormais le vieux port vénitien au nouveau stade ; en ville, des rues ont été rendues aux piétons tandis que fontaines et demeures anciennes sont patiemment restaurées. Fermé pour travaux, le musée archéologique a eu la bonne idée de réunir ses trésors les plus précieux dans deux salles : visite ramassée mais indispensable, notamment pour les célèbres fresques de Cnossos. Incontournable également, pour sa riche collection d’icônes, le musée d’art religieux installé dans la très charmante Aghia Aikaterini. Un tour sur le marché d’Odos 1866, un café frappé savouré en terrasse, place Kornarou par exemple, des ruelles aux petits airs d’Orient où flâne une jeunesse élégante et joyeuse : Héraklion séduit par touches subtiles. Pourquoi est-elle si mal-aimée ?