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Congrès des Entrepreneurs du Voyage : ce qu’il faut retenir

Pas de grand scoop au Congrès des Entrepreneurs du Voyage. Mais une myriade d’informations intéressantes pour tous les professionnels. Notre synthèse.

Le projet de confédération pour début 2017

Où en est le projet de confédération, devenu un serpent de mer ? Réponse de René-Marc Chikli, président du Syndicat des entreprises de tour-operating (Seto) : "Nous sommes condamnés à faire cela. Sur tous les chantiers, aujourd’hui, nous travaillons en mutualisation", a-t-il souligné, en citant l’exemple de la médiation. "L’idée, c’est d’avoir une structure légère, qui représente et se bat pour l’ensemble des institutions qu’elle fédère. Ce n’est pas une usine à gaz". Le syndicat hôtelier Umih, l’APST, la FNTV sont partants. "Il nous reste à convaincre la Fnam". La confédération devrait voir le jour début 2017.

L’appel de Martine Pinville

Martine Pinville, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, chargée notamment du commerce, a appuyé l’idée. "Il faut que vous, les professionnels, vous soyez acteurs de cette économie du tourisme, qui représente près de 8% du PIB. Quand je suis arrivée au ministère, tout le monde est venu me voir. Il faut que vous soyez mieux organisés, pour avoir un poids et un pouvoir plus important auprès des gouvernements successifs". Et Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, de boire du petit lait : "C’est pour cela que nous soutenons la confédération".

Air France sur le low cost long courrier ?

C’était le premier congrès de Zoran Jelkic, qui a remplacé Pierre Descazeaux comme DG France d’Air France. Zoran Jelkic a notamment évoqué le marché, et les occasions manquées pour la compagnie : "Nous avons sous-estimé la vague du low cost", a-t-il rappelé, soulignant que "Norwegian, entre l’Europe et les Etats-Unis, c’est aussi gros que KLM !" Aujourd’hui, "deux gros sujets stratégiques sont sur la table : va-t-on se lancer dans une low cost long courrier ? Quel est l’avenir du court et moyen-courrier, notamment la place de Transavia dans le groupe ?" Des éléments de réponse sont attendus  avec le plan "Trust together", dévoilé le 2 novembre, face à une recette unitaire qui dévisse.

APST : moins de sinistres

Si la conjoncture est compliquée pour les professionnels, Alix Philipon, présidente de l’APST, a donné une note positive lors du congrès à Colombo : "Nous avons beaucoup de chance cette année. Du 1er octobre au 30 septembre, nous avons un coût brut des sinistres de 1,7 million d’euros, contre 9,9 millions d’euros un an plus tôt. Nous avons enregistré 20 sinistres, contre 29 en 2015". L’association compte à ce jour 3487 adhérents.

TGV : le wifi en 2017

Fabien Soulet, lui, a parlé de technologie, en tant que directeur du marché affaires de Voyages SNCF. Le wifi d’abord. Après une expérimentation sur la ligne Paris-Lyon, fin décembre, la grande majorité des liaisons TGV seront couvertes en wifi fin 2017, assure-t-il. Interrogé sur l’outil de réservation Rail Display, dont la migration du cryptique au graphique crée des difficultés en agence, Fabien Soulet a reconnu : "Il y a des difficultés sur lesquelles on travaille avec Amadeus. La coupure des réservations en cryptique interviendra au 30 avril, ce qui laisse 6 mois pour résoudre les problèmes", a-t-il ajouté.

Quid de la plainte contre Lufthansa ?

Michel de Blust, secrétaire général de l’ECTAA, a pour sa part fait le point sur la plainte contre le groupe Lufthansa, et ses frais GDS de 16 euros. "La plainte est sur le bureau de la Commission européenne, qui n’a toujours pas statué", 13 mois après son dépôt. Michel de Blust a aussi et surtout évoqué, avec Valérie Boned, déléguée générale des Entreprises du Voyage, la directive voyage à forfait et sa transposition prochaine en France (lire aussi l’article Nouvelle directive sur les voyages à forfait : ce qu'il faut savoir).

IATA : vers 3 types d’accréditation

Autre sujet d’importance : le projet "New Gen ISS", qui prévoit non plus un, mais 3 types d’accréditation pour les agences IATA. En plus de l’accréditation "standard" vont émerger, en 2017 et 2018 : l’accréditation "pays multiples" (pour les grandes agences comme les TMC actives dans différents pays), et l’accréditation d’entrée (baptisée "Easy Pay") où il ne sera pas nécessaire de satisfaire aux critères financiers habituels. Mais l’agence, dans ce dernier cas, ne "pourra émettre qu’à concurrence de fonds préalablement déposés chez IATA. Qui peut se permettre de bloquer des fonds afin de couvrir les ventes futures ?", s’interroge Michel de Blust.

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