De Paris, Korean Air reprend ses vols en code share avec Air France
Korean Air a une triple actualité : la reprise des vols avec Air France, le complexe rachat d’Asiana et la baisse de la surcharge carburant.
La Corée du Sud voit le bout du tunnel. Depuis le 1er octobre dernier, l’obligation de faire un test PCR dans les 24 heures après l’arrivée sur place est levée. En outre, il n’est plus nécessaire de présenter un test PCR ou antigénique avant le départ. Le certificat de vaccination n’est plus demandé. Et à compter du 30 octobre 2022, Korean Air reprend ses vols en code share avec Air France au départ de Paris-CDG vers Séoul.
Attention, « certaines destinations asiatiques pourront être impactées par les modifications d’horaire du vol KE902 (en raison du conflit en Ukraine, NDLR). Les voyageurs pourront cependant connecter le vol KE5902 avec plusieurs autres correspondances », nous confie Ludovic Froidure, le directeur des ventes Europe de l’Ouest. « Nous sommes obligés de maintenir strictement les horaires d’arrivée et de départ en Europe, au risque de perdre les slots. Et ce, malgré les temps de vols supérieurs d’1h15 en moyenne, à cause du conflit en Ukraine. »
« Avant le Covid, Paris était desservi quotidiennement en A380, ajoute Ludovic Froidure. Pendant la pandémie, nous étions tombés à deux vols par semaine. Nous sommes repassés à une fréquence quotidienne depuis le 1er juillet, mais avec un Boeing 777 de 277 sièges, contre 407 sièges pour l’A380 ». Korean Air a également relancé Vienne et Milan en juillet. Barcelone et Rome sont desservies par trois vols par semaine depuis septembre. Budapest ouvre fin octobre, tout comme les routes de Dubaï et de Tel Aviv.
Korean va devoir abandonner des lignes
Le dirigeant a également abordé l’autre grand sujet d’actualité de la compagnie sud-coréenne : le rachat potentiel de 63% du capital de sa compatriote, la compagnie Asiana, en grande difficulté depuis le Covid. Une étape importe pour Korean Air qui absorberait une nouvelle flotte de 80 appareils s’ajoutant aux 152 avions actuels du groupe.
Le projet d’acquisition est en bonne voie. « Il nous faut l’autorisation des autorités de la concurrence des 11 pays concernés par ce deal. Il nous reste aujourd’hui à obtenir l’accord de quatre interlocuteurs clés : les Etats-Unis, le Japon, la Chine et l’Europe », indique Ludovic Froidure.
Selon la presse coréenne, cet accord ne se fera pas non plus sans renoncement. Les deux plus grandes compagnies aériennes sud-coréennes devront céder 69 de leurs 183 vols par semaine vers l’Europe, les Etats-Unis et l’Australie à d’autres compagnies aériennes après leur fusion. La plupart de ces vols abandonnés par le nouveau tandem devraient être repris par des compagnies étrangères.
Baisse de la surcharge carburant le 1er novembre
« Nous consultons actuellement des compagnies aériennes low-cost du pays qui ont la volonté de desservir des grandes lignes », explique Korean Air. « Cependant, étant donné que les entreprises de transport aérien à bas prix coréennes ne possèdent pas suffisamment de grands avions, nous discutons également avec les compagnies aériennes étrangères. »
Autre sujet d’importance, Korean vient d’annoncer qu’elle baissera les surcharges carburant sur les lignes internationales en novembre, afin de refléter la diminution du prix du kérosène. A partir du 1er novembre, elle « appliquera des surcharges carburant de niveau 14, soit un recul de trois crans. Elles se situeront entre 23 euros et 171 euros pour un aller simple sur les liaisons internationales ».
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