Hôtels à Paris : les prix des chambres s’envolent
Les tarifs hôteliers subissent une inflation très forte en comparaison avec 2019. Pour autant, les taux d’occupation se maintiennent.
Comme ceux des billets d’avion, les prix des chambres d’hôtel grimpent, d’après le cabinet d’études MKG. Dans le Grand Paris, l’hôtellerie affiche un prix moyen de 163,8 euros par chambre en février 2023, ce qui représente un bond de 28% versus 2019. Le RevPar en profite pleinement (+24,5%).
Comment se situe la métropole par rapport à ses concurrentes immédiates en Europe ? La capitale française et ses environs immédiats demeurent plus compétitifs que Londres (174,8 euros) ou Milan (170,2 euros). Mais moins que Madrid (117,6 euros), Berlin (120,8 euros) ou encore Barcelone (158 euros).
« Globalement, les prix augmentent dans toutes les grandes villes, incluant Londres et New York », commente Corinne Menegaux, directrice de l’Office du tourisme et des congrès de Paris (OTCP). Ce que confirment les données de MKG (voire le tableau ci-dessous).
Un taux d’occupation quasi stable
« C’est notamment la conséquences des problèmes de recrutement post-Covid et du coût des matières premières, ajoute Corinne Menegaux. Pour autant, les signaux restent extrêmement positifs sur la période avril-mai-juin. L’envie très forte de voyager l’emporte. »
Quant aux manifestations, grèves et autres amoncellements de poubelles, ils ont terni l’image de la Ville Lumière, mais sans casser la dynamique.
Malgré la flambée des prix, donc, les clients répondent effectivement présent dans la ville la plus visitée au monde. Le taux d’occupation, à 65,5% dans le Grand Paris, s’effrite légèrement (-1,9 pt vs 2019). Une performance puisque les Chinois manquent à l’appel, tout comme les Russes.
Seules quatre villes bénéficient d’un taux d’occupation en (très légère) progression : Londres, Rome, Barcelone mais aussi Moscou. L’ensemble des villes européennes du baromètre de MKG enregistrent en moyenne un recul de 4 points, par rapport à 2019.
Comme les compagnies aériennes, les voyagistes et les agences de voyages, les hôteliers se demandent jusqu’à quand les consommateurs vont encaisser… les coûts. Selon une récente étude, l’inflation et le coût des carburants commencent à impacter les intentions de départ des Français.
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