Exotismes table sur un record de 190 millions d’euros en 2023
Après une année déjà historique en 2022, le voyagiste spécialiste des îles lointaines anticipe une année encore meilleure en termes d’activité.
Inflation ou pas, Exotismes poursuit sa croissance. « 2022 a été une année exceptionnelle », avec un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros », indique Gilbert Cisneros, président du TO marseillais créé en 1987. L’activité a ainsi bondi de 28% l’an passé versus 2019, dernière année de référence, avant la crise sanitaire qui a donné un grand coup de frein au secteur du tourisme. La hausse du panier moyen, à 1590 euros en 2022 (+19% versus 2019), explique en partie cette progression.
La rentabilité est également au rendez-vous. Le résultat net atteint 6,9 millions d’euros en 2022, contre 2,7 millions en 2019.
Vers une année « historique »
« 2023 sera historique », se réjouit Gilbert Cisneros, qui table sur un chiffre d’affaires de 190 millions d’euros. Un objectif prudent, précise-t-il, compte tenu des événements extérieurs qui peuvent toujours perturber l’activité d’un voyagiste.
Du 1er janvier au 31 août, le nombre de clients d’Exo a progressé de 15%, et le reste de l’année s’inscrit dans la même veine. C’est, pour le dirigeant, le fruit d’une stratégie de spécialiste, avec des équipes impliquées (70 personnes), et d’une technologie affutée pour les agences de voyages. Une technologie qui est désormais dopée à l’intelligence artificielle et au Big Data, afin d’automatiser les process.
Une réservation en 5 clics
« Notre promesse, c’est de rendre accessible à la vente toute notre production en 5 clics, y compris sur un combiné Tanzanie/Zanzibar. Sur les Seychelles par exemple, 60% de nos ventes sont online, sans le moindre appel téléphonique. » Gilbert Cisneros promet de dévoiler, bientôt, une grande nouveauté technologique, assez unique sur le marché français.
En termes de destinations, sur les 8 premiers mois de l’année, Cancun progresse de 10% en chiffre d’affaires, versus la même période en 2022. La Guadeloupe de 48%, la Martinique de 65%. En revanche, les Maldives reculent de 16%, en raison de la vigueur du dollar et de prix élevés. Les Seychelles, de 3%, faute de stocks suffisants. L’île Maurice s’envole pour sa part de 45%.
Cet hiver, cap renforcé sur Zanzibar
Reste désormais à poursuivre sur cette belle lancée. Exotismes aborde d’ailleurs une saison stratégique avec l’hiver à venir. L’offre du voyagiste marseillais s’étoffe donc, notamment à Zanzibar, une destination lancée en 2022. « Zanzibar a très bien marché, et même surperformé », note Didier Sylvestre, , directeur général adjoint en charge du commercial. Exotismes y a envoyé 2 000 clients dès sa première année, et renforce naturellement son offre dans l’île. Le tout juste inauguré LUX* Marijani intègre la brochure, tout comme le futur hôtel d’Attitude, qui a racheté le Matemwe Bungalows Zaswi, un hôtel de Zanzibar, pour sa première implantation en dehors de l’Île Maurice.
L’île Maurice en tête
L’Île Maurice, d’ailleurs, est redevenue « la destination N°1 en volume d’affaires » pour Exotismes, indique Didier Sylvestre. Depuis la réouverture totale de la destination, en novembre 2022, les clients se ruent sur les séjours. Le voyagiste y rajoute donc du stock, avec la réouverture du LUX* Belle Mare, reconstruit après l’incendie qui l’avait ravagé. Le Veranda Grand Baie rouvre ses portes après travaux également, tout comme le Hilton Mauritius, du côté de Flic-en-Flac. Trois établissements qui rouvrent et donc qui réintègrent l’offre d’Exotismes. Tandis que l’Anantara Iko Mauritius, dont l’ouverture a été retardée par la crise sanitaire, est une nouveauté en bonne et due forme.
Plus loin dans l’océan Indien, aux Maldives, Exotismes ajoute dans son offre de formule tout-compris trois hôtels de la chaîne sri-lankaise Adaaran, dont le Adaaran Prestige Vadoo, son vaisseau amiral. En Polynésie française (Cook’s Bay, New Beach), au Mexique (Secrets Tulum) ou encore aux Antilles (villas privées) : Exotismes élargit son offre mais de façon raisonnée, comme souvent. « Nous sommes toujours mesurés dans nos objectifs… c’est le meilleur moyen d’éviter les mauvaises surprises ».
Linda Lainé et Florian de Paola
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