XL Airways : aujourd’hui Miami, demain Los Angeles
New York, Vegas, San Francisco, et désormais Miami : la compagnie aérienne poursuit sa conquête du continent américain. Prochaine étape, Los Angeles.
Laurent Magnin ne boudait pas son plaisir en débarquant du vol inaugural Paris-Miami, vendredi 28 juin. Amoureux des Etats-Unis, le président de la compagnie XL Airways mise sur ce nouveau vol saisonnier (3 rotations hebdomadaires jusqu'à fin août) pour confirmer son entrée sur le marché américain.
Alors que Las Vegas est à la peine, la desserte de New York se révèle performante pour la compagnie, qui achemine notamment 35% d'Américains sur son Paris-New York, et vient d'ouvrir un Marseille-New York. Si les conditions sont remplies, notamment avec l'arrivée d'un nouvel avion, Laurent Magnin se dit prêt à lancer Lyon et Nantes en direction de Big Apple. En ligne de mire également, Los Angeles, qui pourrait être desservie au plus tôt en 2014.
Moins de ventes via les TO, davantage par les agences
L'aventure américaine d'XL Airways confirme également la transformation du modèle économique de la compagnie aérienne. Jusqu'alors extrêmement dépendant du tour-opérating, le transporteur note que les ventes directes sont en bonne voie de prendre le lead. La technologie aidant, les agences de voyages se substituent peu à peu aux TO dans sa clientèle, relève Laurent Magnin. "Il y a encore 5 ans, les tour-opérateurs représentaient 95% de nos ventes, poursuit-il. L'an prochain, ce sera certainement 50%", précise-t-il. En termes de distribution, Look et Vacances Transat demeurent des partenaires très efficaces sont le long-courrier, Promovacances et NG Travel offrant également de belles performances sur le moyen-courrier.
Avec un fond de commerce rassurant sur les USA, et une montée en puissance en hiver sur New-York et les Antilles, XL Airways se voit un bel avenir. "Je reste prudent, notamment sur la flotte et les investissements majeurs", ajoute Laurent Magnin. Avec un chiffre d'affaires de 172 millions d'euros en 2006, hissé à 322 millions en 2012, le patron d'XL s'estime plutôt bien loti parmi les compagnies aériennes françaises. Reste à augmenter le résultat net (un million d'euros en 2012) pour le faire grimper à 8 à 10 millions d'ici 3 ans.
Laurence Rousseau, à Miami