Une rentrée chargée pour les hôteliers

Après un été très mitigé en termes de fréquentation, l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) attaque la rentrée, dossiers sous le bras. Le syndicat patronal, qui a pour vocation la défense des intérêts des hôteliers et restaurateurs français auprès des pouvoirs publics, ne relâche pas la pression. Particulièrement sur le sujet très épineux de la hausse de la TVA (actuellement de 7 %), qu’il érige comme priorité. « Tout le secteur de l’hôtellerie-restauration est concerné par ce risque alors que les entreprises sont déjà à la limite de la rupture », affirme Roland Héguy, président de l’UMIH. Frappés par la baisse du pouvoir d’achat des Français, les professionnels du secteur sont également de plus en plus pénalisés par la montée en puissance du para-commercialisme. « L’inspection du travail et l’URSSAF ne font rien pour lutter contre ce phénomène. L’UMIH a donc décidé d’une action forte auprès de Bercy d’ici à la fin de l’année », explique-t-il. Pour marquer les esprits, le syndicat prévoit que le même jour, chaque président départemental dépose une plainte auprès du tribunal de grande instance sur un cas flagrant de para-commercialisme à côté de chez lui. La loi sur l’accessibilité, qui entrera en vigueur en 2015, pose également un problème de fond. « Un hôtel sur deux ne pourra pas suivre financièrement. Il faut que les textes de loi soient révisés », avance Roland Héguy. Il en va, selon lui, de l’avenir de 20 000 établissements.