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UNE RÉFORME DU BTS TOURISME en demi-teinte

Semée de bonnes intentions, la réforme BTS ne tient pas encore toutes ses promesses. Notamment en termes de formation des enseignants.

Aucun bilan officiel de la réforme de 2012, qui a conduit à la fusion des BTS VPT et AGTL, au profit du BTS Tourisme, n'a encore été fait. Mais professionnels et enseignants notent déjà un écart entre les intentions et la réalité et un problème de niveau persistant. Pour Alain Henriet, inspecteur général de l'Éducation nationale, « cette réforme était nécessaire et le bilan est plutôt positif. La relation client et les technologies avaient beaucoup évolué et les nouveaux programmes répondent aux besoins de l'industrie du tourisme. ». Les enseignements, avec par exemple l'intégration de deux langues intégrées à la relation client et à l'accueil, ont été adaptés aux réalités professionnelles. Mais certains problèmes se sont ajoutés, notamment avec la rapidité de la mise en oeuvre de cette réforme : manque de clarté des programmes, interprétations différentes selon les établissements, insuffisance de la formation des enseignants…

« Sur le papier, cette réforme était intéressante, estime Marie Allantaz, directrice de l'ESCAET. Mais dans la réalité, il y a des problèmes, par exemple sur le digital. Certains enseignants ne maîtrisent pas ces contenus et les diplômés ont encore une approche trop théorique du sujet. Certains découvrent le fonctionnement des GDS après le BTS ». « Les moyens pour la formation sont nettement insuffisants », regrette Alain Henriet. Autre problème, le niveau insuffisant de certains étudiants, en langue, en géographie ou encore dans la maîtrise des outils professionnels. « Il y a des manques sur la dimension force de vente et sur la connaissance des destinations », ajoute Mélanie Aguado, directrice des ressources humaines de Transat. De fait, si le nombre d'inscrits en BTS et resté stable, autour des 5 000, le taux de réussite est passé de 67 % en 2009 à 75 % en 2013 et environ 90 % en 2015. Cela alors que la proportion d'élèves venant de bac technologiques ou professionnels, dont le niveau est censé être plus faible, augmente. « Ce n'est pas raisonnable de laisser passer une telle baisse de niveau », réagit Annette Masson, présidente de la FFTST (Fédération française des techniciens et scientifiques du tourisme).

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