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Une grève lundi puis tous les vendredis chez Hop!, et ce week-end chez Air France

Tensions sociales au sein du groupe Air France. Les syndicats appellent à la grève pour le retour des vacances de la région parisienne.

Le premier syndicat de pilotes de la compagnie aérienne Hop! appelle à la grève à partir de lundi pour exiger de meilleures conditions de salaires et de travail, ainsi qu’une intégration plus facile au sein de la compagnie Air France. Le conseil du SNPL Hop! « a refusé à l’unanimité la proposition de l’entreprise » qui ne répond « pas de manière satisfaisante » aux revendications portées par le syndicat, a déclaré Émeline Fronteau, présidente du SNPL Hop !.

Le syndicat avait déposé un préavis de grève de 144 heures étalées sur douze jours, qui courait initialement à partir du 14 février. Ce préavis avait ensuite été repoussé pour « laisser jusqu’au bout sa chance au dialogue » avec la direction, a indiqué Mme Fronteau. « Pour l’instant, la grève doit avoir lieu lundi puis tous les vendredis », a précisé Émeline Fronteau, qui est commandant de bord.

Inégalités entre les salariés d’Hop ! et ceux d’Air France

La section Hop! du SNPL réclame « une amélioration du contrat social » et une meilleure intégration des pilotes au sein de la compagnie mère Air France. Entre 2016 et 2019, quelque 70 pilotes de Hop! pouvaient intégrer chaque année Air France, après sélection et en repartant du bas de l’échelle en termes d’ancienneté et de salaire.

Le SNPL Hop! souhaite voir ce système « pérennisé » à partir de 2020, et propose des solutions transitoires, quand la direction cherche à limiter le départ de ses pilotes afin de protéger son activité, selon Émeline Fronteau. La direction a proposé une hausse des salaires de 3%, contre 12% obtenus par les pilotes d’Air France selon le syndicat.

Une grève contre la sous-traitance chez Air France

Cinq syndicats du réseau court-courrier d’Air France ont déposé un préavis de grève pour vendredi et samedi dans les escales en région et à l’aéroport d’Orly, afin de protester notamment contre le recours accru à la sous-traitance.

La CGT, FO, la CFDT, la CFE-CGC et l’Unsa de la compagnie Air France « refusent d’avaliser l’attrition » du secteur et s’inquiètent du recours accru à la sous-traitance après plusieurs plans de départs volontaires. Ces syndicats appellent le personnel à des débrayages « de quelques heures à une journée », a indiqué à l’AFP Christophe Malloggi, de FO Air France, deuxième organisation dans le périmètre court-courrier d’Air France. « Les discussions avec la direction sont au point mort », a-t-il affirmé.

465 employés vont quitter l’entreprise

Parmi les revendications figurent « l’ouverture des mobilités volontaires » sur l’exploitation des court-courriers « pour répondre au besoin des escales en sous-effectif » et « l’emploi de ressources externes » pour assurer le programme de vol de l’été 2020 « dans les escales en tension d’effectifs sans recours systématique à la sous-traitance », avec « possibilité d’embauche en CDI de ces personnels formés et qualifiés ».

Un plan de départs volontaires, qui concerne quelque 465 personnes sur plus de 3 000 salariés (métiers de pistes, agents responsables de l’enregistrement et de l’embarquement, etc.), a été lancé en septembre et doit prendre fin en mars.

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