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Un retour des commissions aériennes est-il possible ?

Des distributeurs estiment qu'une meilleure rémunération permettrait aux transporteurs d'augmenter leurs revenus. Une idée qui ne séduit pour l'instant qu'une poignée de compagnies.

10 ans après la suppression des commissions, les relations entre agences et compagnies aériennes ont de nouveau agité les débats lors des 7e rencontres du SNAV à La Réunion. « Le retour à la prospérité du transport aérien passe par un retour du commissionnement, seul moyen de tirer les tarifs vers le haut » a lancé Jean-Louis Baroux, président d'APG Global. Pourtant, la majorité des compagnies, principales intéressées, s'y opposent. Ne voient-elles pas où est leur intérêt ? Ou bien, n'est-ce pas la solution miracle ?

Certaines stratégies individuelles sont gagnantes

%%HORSTEXTE:1%%Jean Louis Baroux a un avis tranché : « le transport aérien s'est tiré une balle dans le pied il y a 20 ans. Pour gagner 9% de marge, les compagnies ont baissé leurs tarifs de 20%. Ce n'est pas avec Internet que l'on va réussir à retrouver une santé financière. Il faut retourner vers les GDS et les agences ».L'idée, selon laquelle les agences vendent davantage les compagnies qui les rémunèrent, est déjà mise en pratique mais de manière sélective. Dans les réseaux, à côté des 0,5% à 1% promis sur le BSP, s'ajoutent des marges arrière qui peuvent aller jusqu'à 15% sur certains tarifs. Et apparemment, cela marche. Chez Selectour Afat les « compagnies privilégiées » ont enregistré une progression de 22% des ventes en 2012. C'est donc logiquement que d'autres compagnies, comme XL Airways et Aigle Azur intègrent ce système. La commission de 5% instaurée par Air Berlin l'an dernier aurait également eu « un effet positif sur les ventes ». Et d'autres pourraient suivre cet exemple. À l'inverse, Air France, comme beaucoup de grands groupes, n'entend pas revenir à un système de commissionnement, « même pour les tarifs les plus élevés ». De fait, si des stratégies individuelles peuvent s'avérer gagnantes, un retour généralisé de la commission entraînerait une concurrence qui, comme pour le référencement sur Internet, ne devrait pas profiter au secteur dans son ensemble.

Les consommateurs vont vers le prix le plus bas

Enfin, si Jean Pierre Mas, président de Selectour Afat, estime que « l'intérêt des compagnies aériennes, comme le nôtre, est de vendre le plus cher possible » d'autres répondent qu'« au final, c'est le client qui décide ». Dans le loisir, les consommateurs qui achètent un billet sur Internet – notamment sur mobile -, ont accès aux mêmes tarifs et vont vers le prix le plus bas. Sur le segment affaires, même si le prix n'est pas le seul critère et que les programmes de fidélité, les fréquences et la flexibilité ont leur importance, les incentives donnés aux acheteurs poussent aussi les tarifs vers le bas. « On n'est plus dans un mode clos. On n'aurait pas pu concilier des canaux de distribution avec commissions et d'autres sans », a rappelé Pierre Descazeaux, directeur général marché France d'Air France-KLM.

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