Un quart du trafic transatlantique dans les mains de la joint venture AF-KLM/Delta
Les deux plus grands groupes aériens du monde convolent officiellement depuis mercredi au-dessus de l’Atlantique. De quoi inquiéter la concurrence. Et les clients ?
La joint venture Air France-KLM/Delta Airlines est signée. Cet accord paraphé mercredi porte sur un partenariat commercial concernant les lignes transatlantiques des deux plus grands groupes aériens. C’est dire l’importance de cette alliance pour le secteur. En effet, le plan de vol défini par le texte autour de six hubs majeurs (Amsterdam, Atlanta, Detroit, Minneapolis, New York-JFK, Paris-CDG) porte sur une centaine d’aller-retour desservant 400 destinations en Europe et en Amérique du Nord, soit environ 50 000 sièges par jour ou encore « 25 % de l’offre transatlantique totale », fait savoir Air France. L’accord prévoit par ailleurs un partage des coûts et des recettes évaluées sur un chiffre d’affaires de 12 M$ et porte sur des destinations en Afrique, Moyen-Orient, Inde, Venezuela, Pérou, Equateur et Bolivie.
AF avait déjà créé une joint venture avec Delta l’an dernier, tandis que KLM avait fait de même en 1997 avec Northwest. Après fusion des uns et des autres, la joint-venture signée cette semaine entre ces quatre compagnies devrait consolider leurs activités respectives. Et menacer celle de ses concurrents, comme British Airways. « Notre offre est plus complète, plus homogène que celle de One World ou Star Alliance », c’est empressé de dire Pierre-Henri Gourgeon DG d’AF-KLM. « Les voyageurs vont bénéficier d’un réseau sans précédent » ajoute-t-il. Mais à quel prix ? A terme, cette domination des deux majors sur le trafic transatlantique pourrait bien pousser les associations de consommateurs, voire l’UE, à éplucher les politiques tarifaires des signataires.
