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Schneider : des agences portent plainte, et accusent l’Etat de négligence

Une soixantaine d’agences exerçant en France ont demandé jeudi à l’Etat de reconnaître ses « négligences » dans l’affaire impliquant Schneider. Le garant financier, lui, est attaqué pour « escroquerie et exercice illégal de la profession de banquier ».

Petit rappel des faits : un total de 140 agences de voyages avaient ainsi déposé leur caution auprès de Schneider Finance, qui s’est avéré être une coquille vide, exerçant sans habilitation, après les révélations d’un ex-salarié.

Comme prévu, un collectif réunissant 63 agences a déposé plainte, le 10 octobre, auprès du parquet de Paris, contre le groupe Schneider Finance et son dirigeant « pour exercice illégal de la profession de banquier et escroquerie », annonce-t-il un communiqué jeudi. En outre, le collectif dénonce les « négligences fautives et la carence dans l’exercice de leur mission » de Bercy et d’Atout France.

2,6 millions d’euros en jeu

« L’Etat n’a pas contrôlé Schneider, qui a pu exercer le métier de banquier pendant des années alors qu’il n’avait pas d’agrément auprès de la Banque de France. L’Etat et Bercy ne reconnaissent pas leur responsabilité », déplore Richard Dilon, directeur général de l’agence Destino Mundo, un des membres du collectif.

« C’est une question de survie, car certaines de ces agences ont tout perdu. Et l’escroquerie ne concerne pas que le tourisme, c’est une affaire à la Madoff, à grande échelle », dénonce-t-il, indiquant que les 63 agences avaient au total versé 2,6 millions d’euros à Schneider.

Afin de protéger les consommateurs en cas de défaillance, les voyagistes et les agences doivent souscrire des contre-garanties auprès d’acteurs agréés par Bercy, tutelle d’Atout France. Le ministère de l’Economie et des Finances a confirmé que Schneider n’avait pas « restitué aux agences les contre-garanties encaissées », ajoutant qu' »aucun dispositif public, tel qu’un fonds d’indemnisation, n’est envisagé par le gouvernement ». Affaire à suivre.

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