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TUI France : un nouveau PSE n’est pas exclu en 2014

Si le plan de départs volontaires en cours de négociation au sein du groupe ne permet pas d’attirer suffisamment de candidats, un nouveau plan social pourrait être lancé dès l’an prochain. La direction a sollicité d’autres entreprises pour offrir des débouchés à ses salariés partants.

Les négociations sur le plan de départs volontaires de TUI France avancent. Le dernier comité d’entreprise (CE) extraordinaire du 4 novembre, qui était consacré à l’examen des mesures d’accompagnement des candidats au départ, a permis aux syndicats d’obtenir de la direction quelques efforts.

D’après Lazare Razkallah, secrétaire général du CE et délégué CGT, cette dernière a notamment accepté de rehausser le montant mensuel de l’allocation de reclassement et d’allonger la durée durant laquelle elle sera versée. Les discussions auraient également permis de progresser sur l’allocation différentielle prévue pour les salariés qui seraient embauchés dans une autre entreprise à un salaire moindre. Le montant des primes de formation versé aux salariés dans le cadre du congé de reclassement aurait en outre été revu à la hausse.

Les syndicats veulent davantage

Mais pour Lazare Razkallah, le compte n’y est toujours pas. "On demande à obtenir des conditions proches de celles de Convergences [le dernier plan social du groupe, lancé au printemps 2012, ndlr]", martèle-t-il.

L’indemnité de départ volontaire cristallise notamment l’insatisfaction des syndicats : "Ils ne proposent que le minimum prévu par la convention collective, soit un quart de salaire mensuel brut par année d’ancienneté sur les dix premières années, puis un tiers au-delà, reprend le secrétaire général du CE. Nous demandons 1,8 mois de salaire par année d’ancienneté, plus une prime de 20 000 euros."

Selon lui, certains salariés qui s’étaient portés candidats au départ dans le cadre du plan Convergences, mais s’étaient vus refusé cette possibilité, "apprennent aujourd’hui que leur poste est concerné par le nouveau plan en discussion, mais à des conditions moins avantageuses qu’en 2012".

Le scénario d'un nouveau PSE évoqué lors de plusieurs CE

Faute de mesures plus incitatives, Lazare Razkallah considère donc qu’il sera difficile d’attirer les 306 volontaires au départ que prévoit le plan. "Dans ce cas, Pascal de Izaguirre nous a dit lui-même début septembre qu’il n’y aurait pas d’autre choix qu’un nouveau PSE en 2014", assure-t-il.

Ce scénario aurait été une nouvelle fois évoqué lors d’une autre réunion du CE début octobre. "Nous avons demandé un engagement de la direction à ce qu’il n’y ait aucun PSE l’an prochain, poursuit Lazare Razkallah. Cette dernière nous a répondu que si le nombre de candidats au départ dans le cadre de l’actuel plan était insuffisant, l’entreprise serait probablement contrainte d’engager un PSE, qui ne serait d’ailleurs pas forcément construit sur les mêmes bases que le plan en cours. Sous-entendu, il pourrait concerner un nombre de postes plus important."

Des partenariats vont être signés avec de potentiels employeurs

Interrogée par la voie de son service de communication, la direction ne confirme pas officiellement ce scénario, mais insiste sur son objectif de trouver toutes "les solutions pour atteindre le nombre souhaité de départs volontaires".

Pour ce faire, les services des ressources humaines du groupe se sont rapprochés de "plusieurs entreprises hors tourisme qui sont en recherche de personnels aux compétences proches de celles de nos salariés concernés par le plan de départs, indique Martine Haas, la directrice de la communication. Des partenariats en ce sens vont être prochainement signés avec ces potentiels employeurs. Ces entreprises recrutent, et pas seulement sur un ou deux postes."

Fin des négociations le 11 décembre

Pour accompagner cette démarche, TUI France va également mettre en place en interne des formations afin de permettre à ses salariés de rejoindre ces nouveaux employeurs.

Un nouveau CE extraordinaire est prévu le 18 novembre, la fin des négociations étant quant à elle fixée au 11 décembre. L’appel au volontariat sera alors mi-janvier, pour une période de 4 semaines.

Le plan de départs porte sur 306 postes, dont 247 supprimés. Il doit aboutir à la fermeture de 26 agences et la franchisation de 31 autres.

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